
A N . I L ÿ Z .
Thritem. fcript.
fr.3 °-
Cave. p. 51^.
X X I I I .
More de jean Pe-
cam.
Sup. I. vxxxvnr.
». 13-,
Vaaiffg'. an I2.79.
». 13^ 16. & c .
Goduin» />. 141.
V ad. fcript. p .z i j.
Cave. p.- 51-3.
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e »
ans avec édification , il mourut au mois de Juin
12-58. & fut enterré dans leglife defon ordre.
Il refte de lui plufieurs écrits, entr’autres une
chronique de Genes & de fes évêques, jufques à
l’an î i j j . qui n’eft pas encore imprimée : mais fon
ouvrage le plus fameux eft un recueil des vies des
faints nommé la Legende dorée, nom qui montre
i’eitime qu’on en fit pendant deux cens.ans. D e puis,
la critique s’étant réveillée & l’amour de
la vérité aïant prévalu, cette legende eft tombée
dans un grand mépris, à caufe des fables dont
elle eft remplie, & des étymologies abfurdes, par
lefquelles commencent la plupart des vies. Il en
faut moins accufer l’auteùr que le mauvais goût,
de fon fîecle, où l’on ne cherchoit que le merveilleux.
Il n’a pas inventé ces fables ; on les voie
& d’autres femblables dans les auteurs,qui l’ont
précédé comme Vincent de Reauvais : il y a tout
au plus ajouté quelques ornemens, des circon-
ftances & des difeours vraifemblables , qu’il a
crû utiles à l’édification du leétcur, ôc il l’a fais
avec efprir.
En Angleterre , Jean Pecam mourut cette année
1 £5£. après avoir gouverné l’églife de Cantor-
beri pendant treize ans & demi. Il fut zélé pour
la difeipline de l’églife particulièrement contre la
pluralité des bénéfices, la non - réfidence, & le
concubinage de clercs ; mais il amaifa de grands^
biens ; enforte qu’il laifla en mourant la valeur
de cinq mille livres fterlin & p lus, & enrichit fa
famille. Il laiifa un grand nombre d’écrits, la
L i v r e L X X X I X . j § |
plupart de matières théologiques , mais peu
connus. A n . 1153.
Après fa mort le.fiege de Cantorberi vaqua un Angiu j
an & neuf mois, à caufe de la longue vacance du f‘ u"
faint fiege, pendant laquelle le chapitre dé Cantorberi
élût pour fon archevêque Robert de Vin-
chelfée théologien fameux. Après avoir commencé
fes études en Angleterre ; il alla les continuer
à Paris, où il fut paifé maître ès arts, & peu
après élû reéfceur de l’univerfité. I l vint enfuiteà
Oxford où il fut fait dodteur en théologie, puis
chancelier de l’univerfité : archidiacre d-’EiTex
dans l'églife de Londres, où il vint réfider , étant
affidu à l’office divin, faifant des levons de théologie
& prêchant fouvent. Son éleéfion pour le
fiege de Cantorberi réjouit le ro i, les grands ,
le clergé & le peuple ; mais pour lui à peine au
bout de trois jours fe put-il réfoudre à y confen-
tir. Enfuite il prit le chemin de Rome pour demander
fa confirmation; mais il fallut attendre
qu’il y eût un pape-, & cependant il gagna tellement
les coeurs qu’on le jugeoit digne de l’être lui-même.
Outre les qualitez effentielles , il étoit très-
bien fait de fa perfonne, & très-agréable en fes
maniérés.
A Rome cependant s’érmit une violente fé-
dition à l’occafion des fenateurs qu’il fallut re- fieg<
nouvcller .au commencement de l’année 1253. en- u- f
forte que pendant fix mois Rome fut fans fena-
teurs, & fes eitoïens fe firent une cruelle guerre.
On enfonça des portes, on brûla des tours & des
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xxiv..
Vacance du faine
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