
1 1 4 H i s t o i r e I c c e e s i a s t i :6;u e ;
A8.1267. tôt en enfer, toutefois pour être punies diverft-
ment. U n’eft point ici .mention de limbes des en-
fans.
La profeiîion de foi rapporte enîuite les ftp t îà-
cremens ; marquant expreiFement à- l’égard de:
l’euchariftie le dogme de la transfubftantiation, 8c
à l’égard du .mariage la liberté de contracter des fécondés
& des troifiémes noces & au delà. Elle relevé
la primauté du pape avec la plénitude de puift
fànce, & la faculté d’appeller au iàint iiége de toutes
parts dans les cauiès ecelcfiaftiques j reconnoift
îànt les privilèges des autres églifes , mais comme
émanez du iàint fiége. Le pape ajouta enîùite r
Nous ne prétendons pas foumettre cette foi à uni
nouvel examen, c’eft pourquoi nous nous contentons
de Téxpoftr- Amplement, iàns y joindre les
preuves ; mais nous avons refolu de vous envoyer
des nonces, avec leiquels vous poureznous envoïet
quelques-uns dès plus fçavans d’entre les vôtres^
11 promet enfuire la convocation d’un concile, il,
onîejuge necelîaire pour affermir l’union. La lettre
cilduquatriéme de Mars i z 6 j . 8c le même jour
le pape écrivit à même fin au patriarche Grec de
x»in. n. sr.. ç . P: Le pape prit entre les- freres Prêcheurs les
nonces qu’il avoit promis pour cette négociation,
comme on voit par la lettre à Hubert: cinquième
général de l’ordre ,, en datte du neuvième de:
Juin.
Cependant l’empereur Paleologue écrivit au pape,
comme étanttouchédu péril de laterre fainte
âe des pertes du roi d’Arménie ; maisiltémoignoit
L i v r e LXXXV. n f
craindre, que s’il marchoit contre les infideles, les
Latins n’attaquaiTent fts terres qui demeureraient
iàns défenfe. A quoi le pape lui répondit, qu’il lui
étoit facile de fe délivrer de cette crainte, en ft réü-
niilànt à l’églift Romaine. Et ne dites point,ajoute-
t ’i l , que le refus de l’obêiflàncc qui nous eft dûë ne
vous doit pointêtre imputé,ni à vôtre peuple, mais
aux prélats & au clergé : nous lavons que vous avez
fur eux plus de pouvoir qu’il ne ièroit convenable*
La lettre eft du dix-feptiéme de Mai 1267,
La crainte que Paleologue avoit des Latins n’ é-
toit pas iàns fondement, Dans ce même tems l’empereur
Baudouin vintàViterbc o ù étoit le pape,
ôc en là preftnee fit un traité avec Charles roi de
Sicile, par lequel ce prince promettoit de lui donner
à fts dépens dans fix ans, deux mille chevaliers
pour le recouvrement de l’empire de Conftantino-
ple & les entretenir pendant un an. En conftdera-
tion de quoi, Baudoüin lui cedoit la ftigneurîe directe
de la principauté d’Achate & de la Morée, appartenant
à Guillaume de Ville-hardoüin, eniortc
qu’elle ne releveroit à l’avenir que du roïaume deSi-
cile. Il céda auffi au roi Charles les terres que Michel
defpote d’Epire avoit données à ià fille Hele-
n e , en faveur du mariage avec Mainfroi, & le
tiers de ce que les deux mille chevaliers pourroient
¡conquerir. Il fut encore convenu, que Philippe
fils & prefomtif héritier de Baudouin, épouieroit
Beatrix fille de Charles ; & que S’ils mouroient
fans enfans, les droits fur l’empire de C. P. paffe-
f çienî à Çliai les & aux rois de Sicile fes fuc-
P ij
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Vneattge hijt.