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Sup.ltv. L X X i v I .
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38£ H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
reeeVieypas la décime ; & nous nous réfervons la
faculté.d’en difpofer autrement, fi nous le jugeons
neeelfaire,’avant qu’elle vous foie rémife. La bulle
eft du dix-huitiéme de Mars 1182..
Cette décime.pour fix; ans avoir;été ordonnée
au.fécond concile de Lion en 12.74. non dans les
fèffions publiques, mais en des!conférences partie
culieres que le pape Grégoire X. avoit eues avec
les archevêques ¡.auffi fe trouva-thl de grandesdi£-
ficulcez dansla levée de cette: décime. L’archevêque
de MagdcBaurg affembla un concile provincial
, où il défendit de la païer. Conrad evèque
d’Ofnabruc & quelques autres la tournèrent a leur
profit : d’autres,comme Sitfr.nl archevêque de Cologne,
en détournèrent unepartiç.; Quelques princes,
comme le roi de Norvège , défendirent d’en
çranfporter l’atgeiic hors de: leurs états : enfin ce
qui en avoit éiéirècouvréifut bien-tôt cmpioüé à
Un autre: ufsgè qu’au fecouis die la terre faiiite., I
ti Car dans la fin du mois de Mars on vit éclater
vêpres sicilien- la conjuration de Sicile contre le roi Charles, fui-
“**• vant le preqer: de Jean de .Broeida. Tous, les>; feiv
■jacoi.MtUfp. gneurs.Ô£ lqs.qhcfs qui étoj<tnt ditcomplot fe ren-
dirent à. Palerme pour y célébrer la fctc de pique y
qui cette année. 12.82. étoit le V.ingt neuviéme/ de!
MaisoiLe lundi trentième les habitant de Palerme
hommes & femmes alloient à Montréal fîtué hors:
de la ville à trois milles, ou une lieuë, marchant:
les uns à ch e v a l,le s autres à pied:,, prendre parti
à la fête qui s’y faifoit. Les François & le corn-.
L i v r e L X X X V I I . - F;
mandant pour le roi Charlesiallerefit s’y. réjouir
comme les autres : d’où il arriva qu’un .François
prit une femme de Palerme pour lui faire VfôifeiïcC.
Elle fe mit à crier, 5e le peuple vint à fon fecours,
étant déjà ému contre les François par les domrfli-
ques des feigneurs Siciliens. De-là nâquit ün grand
combatdes Siciliens coururent aux ârmesen criant:
Meurent les François : le jufticier du roi Charles
fur pris & tué, tous les François qui fe trouvèrent
dans la. ville furent tuez dans les rna'ifon« i& dans.
les églifes fans aucune mifcncordc 1: qüfquesà dii--
vrir le ventre des femmes groifes pour’ faire périr
leur fruit. Après cette exécution les feigneurs partirent
de Palerme,, -& en firent faire de iemblables;
chacun dans leurs terres ¡ en forte que par toute la
Sicileon fit main-baffe furies François. On appelle
cemaffacre les vêpres Siciliennes ; quelques auteurs
difent que le fignal étoit donné quand 011 ionne-
roit les vêpres.
, Le roi Charles en aïant appris la nouvelle, allai
trouver le pape Martin & les cardinaux, & leur
demanda aide. & confeil. Ils l’exhorterent à tta-*
yailler inceffamment à regagner la Sicile, fôit par.
la douceur, foit pat la force : lui promettant toute
forte de fecours fpirituel & temporel j comme
fils & champion de l’églife. Puis le pape- voulant
ramener les Siciliens'à. leur devoir^ publia
une buller,' :où il reprend l’afFaire dç'Sicile depuis
le temps du pape Innocent IV . & la dépofi-
ûon de l’empereur Frédéric au concile de Lion.
A.N.. I2.ÎÎ2.,
'jordan, v ita
Malefp. c. l i e .
Tom.w.'concm
p. 1146.
Rai». 15,