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A n.1264. qu’il ét°ir dans le païs.Quand elle eur appris fa promotionTur
le iàintfiége, elle employa des chanoines
& d’autres perfonnes zelées pour la fête du faint
Sacrement , qui prièrent 1eveque Henri d’en écrire
au pape ; c’eft ce qui le détermina à ordonner la
célébration de cette fête dans toute l’églife.
18 Ie fitPar une bulle adreflee à tous les prélats ,
T"iTZc ° U raPPorte d’abord l’inftitution du faint facre-
817. ment, puis il s etendfur laconfideration decemyftere.
Venant aux raifons de l’inftitution de la fête,
il employé les mêmes que l’éyêque de Liege & le
légat Hugues avoient apportées dans leurs lettres.
En voici la iubftance. Encore que nous renou-
vellions tous les jours a la melîè la mémoire de
l’inftitution de ce facrement, nous eftimons toutefois
convenable de la celebrer plus folemnelle-
ment au moins une fois l’année , pour confondre
particulièrement les heretiques. Car le jeudi faint
1 egliiè eft occupée à la réconciliation des peni-
tens, la confecration du faint crème , le lavement
des pieds,& pluiieurs autres ft)nétions,qui l’empêchent
de vaquer pleinement à la vénération de ce
myftere. Elle obferve cette pratique à l’égard des
faints, dont elle renouvelle fouvent la mémoire
aux litanies & aux méfiés , & nelaifte pas de celebrer
leurs fêtes à certains jours de l’année, & pouf
îuppléer aux fetes que l’on y aura pû commettre ,
elle a inftitué la Touftaints , où elle les honore
tous enfemble.
Or nous ayons appris autrefois étant en un moin-
L i v r e L X X X V . * i ______
dre rang, que Dieu avoit révélé à quelques perfon - An. 12 64.
nes catholiques, que cette fête devoitêtrecelebrée
generalement dans doute l’églife. C ’eft pourquoi
nous ordonnons que le premier jeudi après l’octave
de la Pentecôte , les ftdeles 's’aiTembleront
devotement dans les églifes, pour y chanter avec
le clergé les loüanges de Dieu. Vous exhorterez
les peuples à iè préparer à cette fête par une pure
confeflion, par les aumônes, les prières & les autres
exercices de pieté, afin de pouvoir ce jour-là
communier dignement. Et pour exciter les fidèles
, nous accordons cent jours d’indulgence
à ceux qui affifteront aux matines du jour, autant
pour la mciTe, autant pour les premières vêpres
, autant pour les fécondés ; pour Prime,Tierce,
Sexte,None &Complies, quarante jours, & cent
jours pour l’office entier de. chaque jour de l’octave,
le tout à déduire fur les penitences qui leur
auront été enjointes. Remarquez que dans cette
bulle , il n’eft parlé ni de jeûne la-veille de la fête,
ni de proceiüon ou d’expofition du iàint fitcre-
menr.
Le pape Urbain envoya cette bulle en particu- u 7' l' conc'f'
lier à Eve la recluiè du Liege, avec une lettre dat-
téedu huitième de Septembre 12<54. où il lui annonce
l’accompliiTement de ce qu’elle avoit tant
defiré, icavoir l’inftitution de cette fête. Noüs l’avons
, dit-il, déclarée avec tous les prélats qui iè
{ont trouvez auprès de nous; nous vous envovons
le cahier qui contient l’office de cette fête, &nous
voulons que vous en laiffiez volontiers prendre
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