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Yeftmunfl. p . 43c* 1¡r iv e t, p. 69-6.
610 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
excommunication contre le roi ôc contre ceux
qui avoient cherché fa protection, parce qu’il
avoir appelle à la cour de Rome pour lui & pour
eux. Le concile fefépara ainfi, l’archevêque exhortant
chacun des prélats à fe fauver comme il
pourroit.
Trois mois après il publia un mandement, où
il difoit r Au dernier concile de Londres, célébré
après la faint Hilaire, il a été réfolu que dans>
les.eglifes cathédrales & dans les autres de chaque
diocefe ,. on dénonceroit frappez d’excommunication
majeure tous ceux qui enleveroient les
biens eccleiïaftiques, fans la permiifion des maîtres
ou de leurs bailhfs -, mais depuis nous avons-
appris avec douleur, que ces dénonciations ont
été omifes en tout ou en- partie par quelques uns
de nos confrères : ce qui pourroit donner aux médians
plus de hardieife de commettre de tels criâmes,
comme ils l’ont déjà fait. Il ordonne en-
fuite a Richard évêque de Londres, à qui ce mandement
eft adreffé , de faire publier l’excommunication
dans toutes les églifes de fon diocefe au fon
des cloches Sc avec les chandelles allumées : Car r
ajoute-t-il, les laïques font plus frappez des cérémonies
que de l’excommunication même. La datte
eft du dixième de Juillet 1 1 9 7 .6c il eft à croire que
ce mandement fut envoie aux autres évêques delà
province.
Le roi Edouard s’étoit reconcilié avec l’archevêque
, 6c lui avoit rendu la joüiifance de fes
terres fe préparant à s’embarquer pour paiTcr-en
L i v r e L X X X I X . 6 n
Flandres ; & le quatorzième du même mois de
Juillet il monta fur un échaffaut dreiTé devant la
grande falle de Oüeftminfter, accompagné de
fon fils , de l’archevêque & du comte de Varvic
en prefence du peuple. Là le roi baigné de larmes
demanda humblement pardon de fes fautes,
avouant qu’il n’avoit pas gouverné fes fujers, comme
il devoi t , & s’exeufant des impofitions dont
il les avoit chargez, fur la neceffité de repouiTer
les ennemis de l’état. Il promit de leur rendre
tout à fon retour , & s’il ne revenoit pas, il leur
recommande de couronner fon fils : l’archevêque
fondant en larmes de fon côté le promit, & tout
le peuple témoigna fa fidélité en étendant les
mains,
Jacques roi d’Arragon vint à Rome la même
année 1197. & le quatrième d’Avril le pape Boni-
face lui donna en fie f pour lui & toutefa pofterité
le roïaume de Sardaigne & de Corfe,'à condition
de fournir à l’églife Romaine un certain nombre
de troupes , & de lui païer tous les ans un cens de
deux mille marcs d’argent. Le pape lui donna l’in-
veftiture par une coupe d’or, & reçût fon ferment
de fidélité. Il lui avoit déjà promisce roïaume par
la bulledu vingtiémede Janvier en lefaifant
gonfalonier de l’églife Romaine. Or il avoit fait
venir ce prince en Italie , pour emploïer fes forces
contre les Colonnes, avec lefquels il avoit un
différend, qui fut pouffé jufques à une guerre ouverte.
Le famedi quatrième de Mai 11.97. le pape Bo-
H h h h ij
A n . 11^7.
XLvm.
Le pape donne le
roïaume de Sardaigne.
Ratn* 1197- #• *•
Ram . 1 1 9 7 . n. M*