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fils' Pqpr çn faire laçpnqucftede pape accorda au;
A s '-U ^ v roi la dec}B^ ^es;feVjçn^cççic^ftiquqs,§iie légat
pt.êçhji la croifadc contre Pierre d’Arragon. Le roi
Philippe fc c rot fa ,, &; à fon exemple pluficurs de
fes.fujet,, npbles <Scautres,. Après lf -rqïaume d’Ar-
ragqn'.SÇjle pomté de Barçeloney'lç foi aii.jipnide
{pn. ^l$.Çhariea.,. acccp ta ençprçdc roïauipcde V a ”
&*« lipncépai] a£te du vingt-unième: de-Février iz.84,
& l ie)pupçcpnfirma.ie tout par fa. bpjlfpdp
rr)p^^iiujl»jnt,,^ijj[prite..paf;h.i^r cardinaux,
É.pJrppiême tpfPlgs jj étçpdit la légation; du ¡pardipal
ibfd.».4. Çhôlet aux loiquniesidè Navarre | d’,Ajragon,, de
Yalçnce. & de, Majorqpe ,• & aux provinces ecclen
fiaftiques.-dc h}?]1 griRf befap ç Q n ;, d e, y t en n e ,d c
Taj^ptaijf^^.dlhnabrpnjpii&^dap^les^dippeiçSj dp
Li e g ede j^çw , d^Verdon .&d,epf9ul. :
if H Le papp.dpnna .auffi, la- corpuiiflion do,prêcher
la croifademon^rÇiPierrie^d’iAiFïgPW ,[,at| ¿¿jardinai
Gerarfl.dq .Pa^pie,; légat, ^u rpjhume fie; Sicile:e’eftf
à^dire, f ,dans, la partieiqui obéïiïbic; encore -au rot
Charles.. La lettre eft ¡du,,fécond jour de Juin ,
& le pape, s’y; plaint que la ¡rçyolupi.on de Sicile ,
ày.oitdonné.ocpafion auxjbpreîiqups^ç ÿ,y}refpgier;::
qu’ils y trou-voient protection contre les inquifi-
tcurs , aufquels il n’étoit pas sûr d’entrer dans le
païs a, ■ que. les hérétiques, s yc mulijipliqiçnjt de, jour
en joutj, ¿¿.peryertiiToiept les fimplps; É
J.Villani.lib.ylu , LeLegar .Gérard, f toit qlprs auprès: de Charles,’
%Toi. Luc. af. prince' de.Salerne qui cninmandoit en l’abfence
MD«tbej% n i ' ^ r0‘ fqni.^ijç.j Ily ççpit à.Naples où Rogpr de
Loria
L i v r e L X X X V r i I . 4É|_________
Loria , amiral du roi d’Arragon fe prefenta le cin- ^ N_ li8 . #
quiéme jour de Juin avec une flotte de quarante-
cinq tant galeres qu’autres bâtirnens. Il entra dans
le port criant & défiant les François au combat ,.
avec des paroles de mépris contre le roi Charles.
il faifoit même tirer des flèches à terre pour engager
le prince au combat. Le prince ne put fe
contenir, quoique le roi fon pere lui eut envoie
un ordre exprès de ne point combattre, jufqu a
fon retour. Le légat fit aufli fon poflible pour ! en
détourner, fit n’étant pas écouté il protefh par
écrit devant une perfonne publique que cette action
fe faifoit contre fon avis. Le prince monta
fur fes galeres Sc s’engagea au combat, ou il fut
pris &c mené à Mefline.
Alfonfe le fage roi de Caftille mourut à SevÜle ^ xn ^ ^
au mois d’Avril cette année 1184. après avoir re- fonfe.
gné trente-deux ans. Ce fut le premier roi d’Ef- *«?. a».
pagne qui ordonna d écrire les contrats &c les
autres aétes publics en langue Efpagnole, & il
ordonna que l’on traduisit la fainte écriture en
la même langue. Il fit écrire de même, c’eft-à-
dire en Efpagnol du temps, un corps de loixqu’il c'1'
fit compoier fuivant l’intention du roi Ferdinand
fon .pere & l’ordre qu’il en avoit reçu de lui. Il ?«<«*•
eft divifé en fept parties , d’où il a pris le nom
de Lasftette partidas. Alfonfe fit commencer cet
ouvrage la cinquième année de fon regne , ceft-
à-dire l’an izji . le vingt troifiéme de Juin, & il
fut achevé au bout de fept ans. Ce font plutôt
des leçons que des loix -, &c la première partie
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