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Spicil. p. 5 67•
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251Î H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
Bcnais parent de fa femme, devint, évêque de
Bayeux. En izy6. mourut Loüis fils aîné du roi
Philippe, ôc de fa première femme lfabelle d’Ar-,
ragon, ôc le bruit courut quil avoijt été empoi-
fonné. Le roi foupçonna Pierre de la BroiTe d’être
l’auteur de ce mauvais bruit, qui tendoit à charger
de cette mort la reine Marie deBrabant fa fe-
conde femme; & on difoit quelle en vouloir faire
autant aux deux autres fils du premier lit. Quelque
tems après on apporta au roi des lettres de laBrofle,
fur lefquelles il le fit mettre en prifon, & enfuite
pendre au gibet commun de Paris, fans que le pu-,
blic fut informé de la caufede fa mort. C ’étoit en
12.77. Or fitôt que l’évêquede Bayeux apprit qu’il
étoic-arrêté,il fortit du royaume & fe retira en cour
de Rome, où il demeura long-tems comme exilé
fous la proteèfion du pape.
Le roi envoya à Rome un chevalier du temple
demander au pape que le procès fut fait à
l’évêque, comme complice de la calomnie avancée
contre la reine; ôc cependant il prétendoit
faifirfon temporel. Toutefois le Templier fon envoyé,
déclara devant le pape ôc tes cardinaux,qu’il
ne prétendoit point fe porter partie contre l’é-.
vêque, ni en fon nom, ni au nom du roi. Sur-
quoi le pape écrivit au roi une lettre , où il dit :
Que n’y ayant contre l’évêque de Bayeux, ni diffamation
publique, ni accufateur , ou denoncia-,
teur ; le droit ne permettoit pas de le punir fans
preuve, ni de faifir les biens de fon églife, qui ne
devroic
L i v r e L X X X V I I . 25,7
devroit pas fouffrirde fon crime quand même il
feroit coupable. Il exhorte enfuite le roi à étoufer
par le filence cette affaire, qui ne cauferoit que du
fcandale ; ôc à fe défifter de cette pourfuite, attendu
que la réputation de la reine eft entièrement
hors d’atteinte, il écrivit auffi à cette princeffe, de
modérer fon reffentiment, & de méprifer une calomnie
fi deftituée de fondement ôc de vrai-fem-
blance. Ces lettres font du fécond & dutroifiéme
de Décembre 12.78. Quelque tems auparavant le
pape Nicolas avoit permis au roi Philippe de faire-
emprifonner les clercs prévenus de grands crimes,
fans encourir d’excommunic ation. Non toutefois
pour les faire pourfuivre par fes officiers,mais pour
les remettre à leurs prélats; ôc empêcher qu’ils
nefe portaifentàde plus grands excès par l’efpe-
rance de l’impunité.
Le pape Nicolas ne renvoya que cette année les
ambaffadeurs Grecs, qui étoient arrivez l’année
précédente pendant la vacance#du faint fiége. Or
MichelPaleologue les avoir envoïez non feulement
pour apprendre au pape l’acceptation de l’union ,
mais encore pour s’informer de laconduitedeChar-
les roi de Sicile : s’il avoit ralenti fon ardeur ôc modéré
fa fierté. Mais ils le trouvèrent qui ne refpi-
roit que la colere,&conjuroit le pape de luipermet-
rre d’aller attaquerC.P.lls le voïoient tous les jours
fe jetter aux pieds du pape , ôc mordre de fureur le
fceptre qu’il tenoit entre fes mains, fuivant l’ufage
des princes d’Italie; parce que le pape n’avoit point
Tom. X n i l . ' , Pp
A n. 127 8.
n . 3 (T,
»•37.
XXII. •'
Retour des am-
bafladeurs
Grecs.
Suf* n. 9.
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