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An. i 2.64 principalement touchant le règlement fait à Oxford
en 1158. où il trouva qu’on avoit beaucoup dérogé
s«t. &w.tkiv. au droit Staladignitéroyale, &que cette convention
avoir eu de fàchcufes fuites, troublant le royaume
d’Angleterre , déprimant les églifes, eaufanc
des pillages & de grands dommages à plufieurs per-
fonnes, tant naturels qu’étrangers i enfin qu’on
avoit iuj et d'en craindre encore à l’avenir de plus fu-
neftes effets. Sur ces confédérations le roi Loüis aïanc
pris confeil des feigneurs François 8c de plufieurs
autres perfonnes de probité , prononça fa fentence
arbitrale, par laquelle il caffa le règlement d’Ox-
ford, vu principalement qu’il avoit été déjà caflc
par le pape : déclarant le roi & les barons d’Angleterre
quittes ic déchargés de tout ce qu’ils a-
voient promis par cet A&e ; 6c ordonnant que
toutes chofes feroient rétablies en l’ état où elles
étoient auparavant. Cette fentence fut prononcée
le vingt - troifiéme de Janvier 12.63. c'eff-à dire-
12.64. avant Pâques ; &c l’on voit ici un illuilre-
exemple de la haute réputation de juftice & de
fageffe que le roi faint Loüis avoit chez les ccrangers*
. . S H | Il avoit grand foin de faire adminiftrer la jufti-
Çftinviiir.prii. ce à fon peuple, ôc outre les jurifdiétions ordinaires,
ilfaifoit tenir près de lui celle que l’on apel-
Ioit les Plais de la porte, d’où font venues les R e -
queftes du palais. C ’étoit trois ou quatre feigneurs
qui faifoient cette fonction par fon ordre , fie lui
en rendoient compte enfuite. Souvent en été après
avoir oui lanaeffe, il alloit fe promener au bois d®
I i U ! L X X X V .
Vincetines, s’affeoit au pic d’un chefne, & fai-
foit affeoir ces feigneurs auprès de lui : alors tous
ceux qui avoient aff ¡ire à lui venoient lui parler,
fans qu’aucun huiffier ni autre les empêchât. Le roi
demandoit tout haut de fa bouche fi quelqu’un a-
voit partie, & appelloit quelques feigneurs pour les
expedier ; mais s’il trouvoit quelque chofe à redire
aux plaidoyez des avocats, lui-même lesreprenoic
graeieufemenr. Il tenoit quelquefois ces audiences
au jardin de fon palais à Paris, où eft à prefent
la place Dauphine. Le fire de Joinville qui rapporte
touc ceci, étoit fouvent de ces juges de la
porte.
La meme année 12.64. le pape Urbain envoya
en France Simon de Brie cardinal de fainte C é cile
, en qualité de légat, avec charge de demander
au clergé une décime pour la guerre contre
Ma in froi, &c de traiter avec Charles ^d’Anjou
des conditions aufquelles il devoir recevoir le
royaume de Sicile, referVant au pape de lui cm
donner i’inveftiture. La eommiffion eft du vinge-
cinquieme d A v r il; & le troifiéme de Mai le pape
écrivit a faint Loüis une lettre, où il lui reprefénte
ainfi le péril où la religion étoit expofée en Italie ,
par la geurre qu’y faifoit Mainfroi, fur la nou-
- Velle q u il avoit euë du traité avec le comte
d Anjou. Il ¿’eft mis en poffeffion, dit le pape,
de plufieurs églifes cathédrales & de plufieurs
monafteres , ou il protégé des intrus , & en
donne d autres en commande comme il lui plaît,
tournant les revenus à fon ufage ; cependant les
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A n . 1264.
: xxviïr.
Suite de l’afFai-
re de Sicile.
Rain, x.zôq. n.f»
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