
A n . 1190.
Ratn. n. 49,
' Vading. n. 3.
538 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
cens livres pariiîs pour fonder l’office de la conception
de la Ste Vierge, ce qui fait croire qu’il a
le premier établi cette fête dans leglife de Paris.
Pour lui fucceder le chapitre élut tout d’une voix
un Italien nommé Adenulfe d’Anagni, qui avoir
été prévôt de S, Orner Sç chanoine de Paris, puis
il s’étoit retiré à faint Viélor. Son élection fut confirmée,
mais il mourut avant que d’être facré. On
élût donc évêque de Paris Simon Matifas, dit de
Buffi du lieu de la naiffance dans le Soiffonnois.
Il fut premièrement profeffeur endroit civil & canonique,
puis juge en l’échiquier de Roiien , qui
étoit le fouverain tribunal de Normandie. Il fut
élû évêque en 1189. étant archidiacre de Reims &
chanoine de Paris ; dont il remplit le fiege pendant
quinze ans.
En Provence & dans les païs voifins le commerce
avec les Juifs avoit introduit chez les Chrétiens
beaucoup de fupèrftitions. Plufieurs dans leurs
maladies & leurs autres peines tenoient des lampes
5c des chandelles allumées dans les fynagogues,
& y faifoient des offrandes, pour obtenir la gue-
rifon aux malades, l’heureufe navigation à ceux
qui étoiçnt fur mer , la délivrance aux femmes en
travail la fécondité aux fteriles. Pour cet effet
ils rendoient le même refpeèt que les Juifs au rouleau
qui contient,les cinq livres de la loi : ce qui
paroiffoic aux autres Chrétiens une efpece d’idolâtrie.
Le pape voulant reprimer ces abus, écrivit
aux frçres! Mineurs, qui exerçoient l’office de l'in-
quifition dans lis provinces d’A ries j d’Aix & d’Etn-
L i v r e L X X X I X . 535?
btun , d’en, informer foigneufement & de procéder
contre les coupables-, comme contre des idolâtres
ou des heretiques. La lettre eft du Vingtième
de Février iz^o.
La même année Je pape Nicolas rendüvellà la
condamnation de certains prétendus religieux qui
fe nommoienc Apoftoliques. La bulle eft adreffée
à, tous les évêques, & le pape parle ainfi : Le pa^
pe Grégoire X. condamna au. Concile de Lion toutes
les religions. & les ordres Mandians, inventez
après le concile général de Larran , qui n’ont
point été confirmez par le faint fiege. Toutefois
le pape HonoriusIV. fut informé, qu’au mépris
de cette défenfe quelques - uns avoient pris un
nouvel habit fous le nom de l’ordre des Apôtres,
& fe répandoienten différences parties du monde,
mandiant & menant une vie fcandaleufc , quelques
uns même infe&ezd’herefics. C ’eft pourquoi
il voulut abolir entièrement cette feète, & vous
ordonnade contraindre par cenfures tous ceux qui
laprofeffoient-, ôrqui fe rronverôient daiis vos
diocéfes à en quitter l’habit & de les- exhorter à
entrer dans quelque ordre approuvé-, s’ils vouloient
embraffer la vie relrgieufe. Que s’ils rnéprifoient
les cenfures ecclc fia.ftiqu.es vous les puniffiez par
prifon ou autrement, implorant même, s’il étoit
befoin, le bras féculier, & que vous-'défendiffiez aux
fidelles de les recevoir ou de Leur donner l’aumdi
ne. Nous avons cette conftitution du pape Honorius
en datte du onzième Mars 1185. Le pape
Nicolas la coniiKmC, & ajoute : Nous* vous ordony
y y ij
AïÎ. IZ^fO.
X I I .
Apoftoliques
condamnez.
Rain. iip o .n . jr.
Sup. I. LXIXYI.
n, 48.
Rutlar* UofitSfèf
IV.
Confi. 1 . Rainr
1186. n. y.