
A N. 1180.
a Baluz.* Itb. 6.
Mifccll.
f.440.
Ibid.p. 4 4 4 .
XLIII.
ttcrits de Veccus.
Baehym, lib. v i .
Gr&cia orthod. p.
39*
MV.
CAve. p. 4 Î7.
3jo H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
tion, doébcur en théologie, fameux par fa do&rine
& par fa vertu , qui avoit gouverné l’églife de S.
Gervais, & étoit alors chanoine de la cathédrale.
C ’eft ce qui paroît par la lettre que le pape Nicolas
écrivit en fa faveur au roi Philippe le Hardi,dattéc
de Surien le vingt-feptiéme de Juin iz8o. Renoul
de Homblieres tint le fiege de Paris pendant huit
ans. Quant à Jean d’Orleans, il perfevera dans
l’ordre des frétés Prêcheurs, &c y vécut avec grande
édification pendant vingt-fix ans, c’eft-à-dire juf-
qu’en 1306.
A C . P. le patriarche Jean Veccusrecevoit tous
les jours des écrits de la part des fchifmatiques,qui
traitoient d’apoftafie la réunion avec les Latins,
exagérant ce prétendu crime,& reprochant à leurs
adverfaires de ne pas voir les maux où on les avoit
engagez. Veccus crut leur devoir répondre,nonob-
ftant la promefîe qu’il avoit faite à Théodore X i-
philin grand oeconome de l’églife de C . P. de ne
point écrire fur ce fujet, quoi que puflent dire les
fchifmatiques. Il écrivit donc pour montrer que
l’on avoit eu raifon de faire la paix ; & que laiifant
à part l’utilité qui en revenoit, elle étôit bonne &
sûre en elle-mcme, étant appuïée fur l’autorité de
l’écriture & des peres. Alors tombèrent entre les
mains de Veceus deux écrits de Nicephore Blem-
mide , que nous avons l’un & l’autre , le premier
adreifé à l’empereur Théodore LafcariS, le fécond
à Jacques archevêque de Bulgarie, tous deux pour
montrer que le faint Efprit procédé du Fils. Veceus
fe fervoit auifi du livre de Nicetas de Maronic
archevêque deTheflalonique,pour la paix des egh-
fes. Sur ces fondemens il écrivit pluneurs traitez,
pour montrer aux fchifmatiques qu ils pouvoient
accepter la paix en sûrete de confcience.
Ces écrits leur donnèrent prétexte de fe plaindre j»*
du patriarche, & de dire qüil renouvel loit les querelles
en traitant à contre-temps des queftions fur
lefquelles on leur avoit impofé filence, & que s'ils
écrivoient de leur côté par la neceffité de fe défem
dre, on n’auroit rien a leur reprocher. Ces plaintes
vinrent aux oreilles de l empereur, &i ceux qui les
lui portèrent promettoient de demeurer en paix ,
pourvu qu’il défendit expreffément de*parler de la
do&rine en quelque maniéré que ce fût. L’empereur
qui vouloir les contenir,qüoiqüe leur demande
lui déplût, fit un édit qui fembloit les mettre en
sûreté , & ne laiffoit pas de donner prife fur eux.
Car il difoit : Il faut fe fouvenir de Dieu plus fou-
vent que l’on ne refpire ; il faut donc parler de fa
doélrine, mais empêcher abfolument que 1 on ne
s’écarte des écritures. „
Jean métropolitain d’Ephefe & plufieurs autres
évêques n’avoient accepte la paix qu a grande peine
& après avoir beaucoup fouffert : & pour ap-
paifer leurs fcrupules, ils rappelloient plufieurs
exemples de ce que les faints avoient fait dans 1 e-
glife par condefcendance pouréviter de plus grands
maux. Ainfi ils difoient qu’en acceptant la paix,
ils avoient péché x fi on le prenôit à la rigueur