
A n. 1272. a^ez a fems Pour en prépaper la matière. La lettre
cft du vingt-quatrième d’O&obre 1 272.
* ? 'p' s+8- | Le pape écrivit .auffi à Jofeph patriarche de C. P.
ll7t* l’exhortant à concourir à l’union & à venir enper-
ionneau concile.il donna uncinilruétion aux nonces
contenant la forme de la profeffion de foi & de la
reconnoiffance de l,a primauté du pape,que dévoient
¡donner l ’empereur & les prélats de l ’églife Grecque:
il les autoriià pour donner fauf conduit aux apocri-
ffaires de l’empereur , à l’effet de venir au concilej
•enfin il leur donna des lettres de recommandation
pour tous les prélats & les princes chez lefquels ils
paiïèroient, particulièrement pour Charles roi de
Sicile, qu’il pria auffi d’accorder fûretéauxambafi-
iàdeurs de l’empereur Grec.
-XIX En Angleterre les bourgeois de Norvic ayant
Pris cluerclL avee moines, brujerent l’églife ca-
xoi a’Angictcr- thedrale., & emportèrent les livres, l’argenterie 8c
M*ttk. T.ir-p. tout ce que le feu avoit épargné , juiqu’au ciboire
d’or , fuipendu devant le grand autel. Le roi
Henri indigne de cet inlblence , envoya devant 3
to. S. Spicil. p. Norvic, Thomas Trivet chevalier ion jullicier , pe-
re de Nicolas, dont nous avons uneîchronique. Le
roi vint enfuite fur le lieu, fit pendre les plus coupables,
& condamna la communauté desbourgeois
à rebâtir l’églife. H vouloir retourner à Londres ,
mais étant arrivé à l’abbaye du roi S. Edmond , il
tomba grièvement malade & n’en releva point. Les
ièigneurs & les évêques du pays vinrent pour affilé
ter à là mort. Il fe çonfeilaavec de grands témoi-
Livre LXXXVI. i7f
glïages de penitence , reçut le viatique & l’extrê-
mc-on£tion , & mourut le jour de iàint Edmond
de Cantorberi feiziéme de-Novembre 1172. Il é-
toit dans ïà foixante-cinquiéme année , & en avoit
régné cinquante-fix. Son corps fut rapporté à Londres
& enterré iblemnellement à Oüeil-miniler.
Les écrivains du tems loüentla pieté de ce prince,.
& difent qu’il entendoit tous les jours trois melTes.
hautes & plufieurs meffes baffs ; & quefaintLoüis
lui aiant dit à ce fujer , qu’il valoit mieux entendre
plus fouvent des fermons, il répondit: T’aime
mieux voir ibuvenfmon ami, que d’entendre parler
de lui quelque bien qu’on en diiè. On loüe*
l’innocence de là vie Sc fa patience, enfin on luf
attribué des miracles après ia mort. Mais vous avez
VÛ combien i l s’en falloir qu’il n’eut les vertus eff
fèntiellès à un. roi ,-la juffice & la fermeté. Vous
avez vû les perfecurions qu’il fit à de iaints évêques,
Si les violences dont il uià pour en faire élire'
de mauvais :1a foibleffe de ion gouvernement que
lui attira la haine de fes fujets , 8c une révolté ouverte..
Le lendemain des funérailles les prélats & les-
feigneurs s’affemblerent au nouveau temple à Londres,
& jurèrent fidélité au roi Edouard* qui n’étoit
pas encore revenu de fon vdiage d’Outremer. A
la tête des prélats étoit Robert nouvel archevêque’
de Cantorberi. Car Boniface de Savoie étoit mort*
le premier jour d’Aouit 1270: après avoir occupé:
ce grand iiege vingt-neuf ans. Les moines élurent:
AN.1272.
M.VveJlmom-
p* 401»
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