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430 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .'
Les religieux donc il eft: traité fort au long
A n . 1184. en Cette première partie font feulement les moi-
" ’■i- nés & les chanoines réguliers : il n’y eft point
fait mention des freres Mandians, apparemment
parce qu’ils étoient encore trop nouveaux , &i
qu’il ne s’en trouvoit rien dans les canons & les
decretales dont ces loix furent tirées. Au contraire
on y recommande fort les droits des curez., foie
pour l’adminiftration des facremens, foie pour
les fépultures.
Dans le prologue de la fécondé partie , il eft
dit que la religion doit être foutenue, non feulement
par la puiifance fpirituelle , mais encore
par la temporelle, tant contre les ennemis déclarez
qui font les infideles, que contre les mauvais
Chrétiens. Pour montrer que ces deux puif-
fances font établies de Dieu g on rapporte l’aile-
Luc. xxii. j8. gorie des deux glaives mentionnez dans l’évangile
, & on ajoute, que ces deux puiifances doivent
être toujours d’accbrd pour s’aider mutuellement:
fans quoi la foi ni la juftice ne pourraient durer
tit. 1.1 I. long-temps fur la terre. Il eft dit enfuite que l’empereur
n’eft tenu d’obéïr à perfonne, finon au pape
dans les chofes-fpirituelles. Par où l’on fait entendre
qu’il ne lui doit point d’obéïiïance pour le
temporel.
xn. La croifade contre le roi d’Arragon & en ge-
Cro°fal mdro°uTrc- neral toute l’affaire de Sicile étoit un grand obfta-
de au recouvrement de la terre fainte , que. le
Hatin, n. 31. pape avoit toujours en vûë : & en chaque païs de
la chrétienté fc trouvoient des difficultez parti-
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culieres pour l’execution de ce deffein. Rodolfe —— — ——
élu roi des Romains étoit tout occupé à affermir A n . 12.84.
fa puiffance en Allemagne , & à établir fa famille. ». 1 j .t f .1 7 .
La Caftille étoit en guerre civile : l’Italie divifée
par la guerre des Pifans contre les Génois : le pape
avoit peine à contenir dans le devoir les Romains
Si les autres peuples de l’état ecclefiaftique. On
levoit par tout les décimes ordonnées par le dernier
concile L io n , mais elles étoient détournées
à d’autres ufages, comme on voit par les plaintes
du pape contre des marchands de Luques , de
Florence & de Pife , aufquels il en voulut faire
rendre compte. Le pape lui-même accorda au roi r*<». uss.b.j.
Charles de Sicile de grandes fommes fur les deniers
provenans des décimes d’Ecoffe, de Dartne-
marc , de Suede , de Hongrie, d’Efclavonie & de
Pologne.
Edoüard roi d’Angleterre étoit le feul qui pa-
roiffoit en état de fecourir la terre fàinte. Il fe suf.i.Lxxxt.nx.
croifa avec faint Louis & le fuivit aii voïage de
Tunis, aü retour duquel il paffa en Paleftine &
y demeura un an & demi Cainfi il connoiffoit lIv.usxvi.imj.
par lui même l ’état du païs , où les affaires des
Chrétiens déperiffoiènt de jour en jour. Il témoi-
gnoit toujours qu’il vouloit y retourner ; mais
en 12.81. il demanda au pape d’accorder la décimé
de fon roïaume deftinéë a la terre fainte à
fon frere Edmond qui prenoit alors le titre de
comte de Champagne , & qui précendoit aller à
la terre fainte au premier-paffage : au lieu que
lui , le roi Edoüard , ne compt-oit pas d-y