
4 66 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
—— — tante mere des princes de Caftdle appuïerent fa
A n . i j 8(î . demande. Surquoi le pape écrivit au cardinal
Cholet fon légat en France de pourvoir à la fub-
fiftance de Get évêque, en obligeant quelques
monafteres du roïaume à lui païer pendant trois
ans une fomme fuffifante pour l’entretenir avec le
nombre convenable de domeftiques. Voilà un
exemple de penfion fur des monafteres établie par
le pape à la priere du roi. La lettre au légat eft du
dix-huitiéme de Novembre,
xxxi i . On tint cette année trois conciles provinciaux.
te0ncilcdeLon' Jean Pecam archevêque dé Cantorberi en tint un
à Londres le dernier jour d’Avril aflifté de trois
évêques, Olivier de Lincolne, Geofroi de Vor-
cheftre, & Richard d’Herford : avec l’official de
Cantorberi, le chancelier de l’univerfité d’Ox-
ford & plufieurs autres dodeurs. En cette affem-
blée l’archevêque condamna comme heretiques
quelques propofjtions , qu’il avoir appris avoir
été avancées de nouveau dans fa province Si qu’il
comprit en huit articles, fçavoir. i. Le corps mort
de J. C . n’avoit plus la même forme fubftancielle
qu’il ayoit eue étant vivant, x, Mais une nouvelle
forme y fut introduite, & par confequent une
nouvelle nature, fans nouvelle union avec le
Verbe. 3. Si pendant les trois jours de la mort
de J. C- on avoit confaçré l’euchariftie , le pain
auroit été changé en cette nouvelle forme ou
nature de corps mort. 4. Depuis la refurredion
de J . C . en vertu des paroles facramentelles, le pain
eft changé au corps vivant de J. C. en forte que la
L i v r e L X X X V I I I . 457
maticredupaineftchangéeen la matière du corps, ~ ~
Si la forme du pain .eft la forme du corps, qui eft A n - llÿ<s"
lame raifbnnabile. 5. Le corps mort de J. C . étoit
le même que le corps vivant feulement par l’identité
de la matière, les dimenfions & le rapport
avec l’ame raifonnable. De plus ce corps dans
l’un Si l’autre état de mort & de vivant a la même
exiftence dans l’hypoftafe du Verbe, c. Le
corps d’un homme m o rt, quel qu’il fo it , même
avant la corruption entiere, ri’eft plus le même
que lorfqu’il étoit vivant : finon ert quelque
maniéré : fçavoirà raifon de la matière qui leur
eft commune Si de la quantité : mais ce n’eft
plus proprement le même corps. 7. En ces quef-
tions on n’eft point obligé de ceder à l’autorité
du pape , de faint Grégoire, de faint Auguftin ou
de quelque dodeur que ce foit : mais feulement
à l’autorité de la bible Si à la raifon demonftra-
tive. 8. Le principe de toutes ces confequences
eft qu’en l’homme il n’y a qu’une forme fubfbn-
cielle , qui eft 'l’ame raifonnable. Ce principe tpar.q.7é,
toutefois eft de faint Thomas, qui foutient ex-
preifément que l’ame raifonnable eft la forme
fûbftancielle de l’homme, & qu’il ne peut y en
avoir d’autre.
Bomface de Lavagne -tiré de l’ordre des frétés xxxitt.
_ r , / . t ^ . 1 a 1 .Concile de Ra* Prelcheurs etoit depuis onze ans archeveque de venue.
Ravenne , quand il tint un concile provincial le '■'vgheu.toii.p:
huitième de Juillet 1x8$. où affifterent huit évê- î8s%. 1.
ques fes fuffragans, fçavoirSifrid d’Imola, Ugdlin
de Faïence, Ramai d de Forli, Thadée de Forlim-
«. N n n ij