
to. x i. conc. p.
XliJ.
Gr&c.orthod. to. i.
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
¡f* mais le patriarche Vcccus n’approuvoic pas ce fen-
A n . 12.80. iti ment,r &B vou,l oi• r abr rio l1 ument montrerr p ar n1 é cri■ture
&c les peres, que ceux qui par le pafféavoient
rejette la paix., s’étoient trompez.
XLIV II aflembla même pour ce fujet plufieurs concicoaciie
de c. p : les: un entr’autres à C . P. le vendredi troifiéme
jour de M a i, indiétion huitième,,c’eft-à-dire l’an
1280.où aflifterent huit,tant métropolitainsqu’ar-
p,}66, ' ' ‘ chevêques : fçavoir Nicolas de Calcédoine, Melece
d’Àthenes,NicandredeLariffe,Leonde Serres,
Théodore de Cherfone, Théodore de Sogdée, N icolas
de Proconefe &c Léon de Berée : il y avoit aulïï
des officiers de l’empereur. En ce concile le patriarche
JeanV eccus prononça une fentence dont la fub-
ftance eft telle ;La moindre altération dans les écrits
des peres porte un préjudice notable à l’églife j &
c’eft à nous qui leur avons fuccedé dans la conduite
du troupeau, à conferver inviolablement la tradition
qu’ils nous ont laiflee. Le gendre du grand oe-
conome Xiphilin avoit entre autres livres un volume
d’une venerable antiquité,contenant divers ouvrages
de S. Grégoire de Nyffe, dont un étoit une
homelie fur le Pater. Là parlant de ce que les per-
fonnes divines ont de commun & de propre, il
*>«.».3. i-nji. dit : On dit que le faint Efprit eft du Pere, & on
témoigne qu’il eft du Fils. Xiphilin d’heureufè mémoire
aïant emprunté le livre de fon gendre Pen-
teclefiote y trouva ce paifage fi favorable à la paix
del’églife & l’allegua, en forte qu’il vint à la con-
tipiflancede tout le monde & à la nptre. Penteplefiote
!
L i v r e L X X X V I I . &
clefiote à qui le livre appartenoit, étoit oppofé a la
paix auffi-bien que fon beau-frere le referendaire A n -
de notre églife ; qui ne voïant rien à répondre à ce
paifage fi clair, prit un canif & effaça la particule
ec, c’cft-à-dire de ; ne faifant pas reflexion que l’on
iroit chercher ce paifage dans d’autres exemplair
res, où on le trouveroit entier.
Mais après qu’il eut embraifé la paix & notre *.4:
communion comme beaucoup d’autres,entre plu-
fieurs con verfations que nous eûmes avec lu i, il arriva
qu’il loüoit fort cetexemplaire,& dans la fuite
du difcours il avoiia qu’il l’a voit gratté avec un
canif pour effacer cette particule, & il en avoiia
même la raifon. Dès lors nous pensâmes férieufe-
ment comment on pourroit conferver l’autorité de
ce paifage fi important pour la paix de l’églife, Si
faire que les fchifmatiques ne puilent fe prévaloir
de la falfification de cet exemplaire. Aïant donc
communiqué l’affaire à nos confrères les évêques,
ils ont jugé d’un commun avis, qu’il faut laiifer c.
vuide la place où étoit la particule ec : parce qu’il
ne feroit pas sûr de l’y écrire de nouveau, à caufe
du foupçon que cette écriture plus recente donne-
roït à l’avenir. Mais qu’il en faut faire une note,
& laiifer un témoignage à la pofterité de cette falfification.
Cette réfolution du concile fut exécutée
fur le champ , après que le referendaire eut con-
feffé de nouveau fa faute & en eut demandé pardon
; Bi le décret du concile fut mis au trefor des
chartes de l’églife de C .P. pour en conferver la me-
Tome XVIU. T y
12.80.
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