
— dinalac & à l’évêché d’Oftie.L’archevêque de Bour*
A n. 1176. ¿ eaux étoit Simon de Rochechouard , qui de chanoine
de Limoges, étoit devenu doïen de Bourges*,
puis avoit été élu évêque de Limoges en 1171. avec
un concurrent ; 8t ledifïerend étoit encore pendant
quand Simon fut pourvu de l’archevêché de Bour-
deaux au mois de Septembre 1175. Ce fiege étoic
vacant depuis la mort de Pierre de Ronçevaux arrivé
des l’année 1269V
Les juges déléguez par le légat abufoient de leur
pouvoir en plufieurs maniérés. Us decernoient des
citations générales contre ceux que le porteur norr.~
meroit, & exigeoient des amendes pour l’abfolu-
tion des cenfures.Le concile de BourOses défend l’un
& l’autre abus, il défend aulli aux juges ordinaires*,
c’eft- à- dire aux prélats,de recevoir trop facilement
les plaintes des moines contre leurs abbés, principalement
en matierre de correction. Il défend au»
laïques d’empêcher ou de troubler la jurifdiétion
des prélats & d’ufer de violences ou de menaces
pour extorquer l’abfolution des cenfures. Il défend
aux j uges laïques de contraindre les ecclefiaftiques-
à comparokre devant eux, ou à y procéder après,
qu’ils ont allégué leur privilège : de prendre con-
noiiTance de lajufticeoudel’injufticedescenfures*;
ou de quelque autre caufe fpirituelle que ce foit 1:
enfin de rejetterlesteftamens, pour n’avoir pas été
faits en prefence des échevins ou des juges fecu-;
liers. C ’eft que les ecclefiaftiques étoient en poifei-
fion de les recevoir & de prendre connoiflance de
l’éxecution^
t . t . y
t. y.
L i v r e L X X X V I . Æ
Défenfe d’étendre les péages aux effets que les
, r 1 0 i A An. 1176..
clercs tranlportentparterreou par eau, pourvuque '
ce ne foit pas pour en trafiquer. Défenfe de faire ' . ’
des bans ou proclamations portant quelque ordonnance
ou défenfe contraire à la liberté ecclefiafti- c.n.
que.Défenfe de bleffer, mutiler,ou maltraitter ceux
qui fe retirent dans les églifes & les autres lieux de C' I,‘
franchife ou les en tirer par violence. Enfin d’em- ,, V}%,
pêcher ou diminuer la jurifdiéfion de l’églife dans
les matières dont elle eit en paifible pofleifion de
eonnoître fuivant l’ancienne coûtume. Défenfe a
tous les exempts réguliers ou feculiers d’abufer de
leurs privilèges , en admettant les excommuniez
aux offices divins, aux facremens,ou àdafepulture
ecclefiaftique. Défenfe de frapper*prendre, emprisonner
les appariteurs des juges ecclefiaftiques ou:
autres porteurs de leurs lettres.Toutes ces défenfes'
font fous les cenfures les plus rigoureufes: excommunication
de plein droit, interdit, pertede fiefs-
relevant de l’églife,incapacité des bénéfices aux en-
fans des coupables. L’archevêque de Bourges, fous>
lequel fut tenu ce concile,.étoit Gui deSulli fils de
Henr i , grand bouteiller de France. Il entra dans
l’ordre des freres Prêcheurs 8c après y avoir vêcû GM.ci;r. À.Ui
plufieurs années avec édification, il fut prieur du"||É|fpfTi-
conyent de Paris: d’où le pape Innocent V- le tira
pourlefaire archevêque de Bourges le dix-huitié-
de Mai cette année 1176. après que le fiége eut
vaquéj.ans &3-mors depuis la mort de Jean deSulli
frerede Gui. Lepape qui étoit du même ordre con-
noiftoic fon mérité. K k iij