
An. ia-75
Tach» c. 15.
LIX.
Union des évê-
chez de Valence
& de Die.
Rain.
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Gall, chr, tp,
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152. H i s t o i r e E c c l e s ï à s t i q _u e .
manda une grâce pour un afflige. L’empereur dit
que ce n etoitpasla le tems, le prélac fou tint qu’il
n y en avoit pas de plus convenable pour imiter la
bonté du fauveur; 8c l'empereur en colerefe retira
fans avoir communié. Enfin pour n’être pas tous
les jours expofé à de pareils affronts & modérer
l’empreffement du patriarche,il réduifit les audian-
ces qu’il lui donnoit à un jour de la femaine, qui
finie mardi,8c il n’y manquoit jamais.
DeBeaueaire le pape Grégoire s’achemina vers
Laufane, ou devoir être fon entrevue avec l’empereur
Rodolfe. Etant à Vienne en Daufiné , il fit
l’union de l’évêché de Die à celui de Valence defi-
ree depuis longr-tems ; 8c il avoir une affeétion
particulière pour l’églife de Valence , où il a-
voit fervi dans fa jeuneffe. Des l’année 12.7^.
Gui de Montlaur chanoine du Pui en Vê la i ,
avoit été élu évêque de Valence , 8c confirmé
par le pape Grégoire , à la fuite duquel il étoit à
Beaucaire : mais il mourut incontinent après
a Tarafcon, 8c le pape donna l’évêché de Valence
a Amedée de Rouffillon. C ’étoit un gentilhomme
de Daufiné , qui dès fon enfance avoir
été moine à faint Claude enFranche-comté , puis
abbé deSavigni. Le pape le facra lui-même à Vienne,
nonobftant fa répugnance & fes larmes; car il
fe croïoit indigne de l’épifeopat : mais le pape lut
difoic pour Ieconfoler : Ne craignez point , c’eft
par vous que cette églife dépouillée fera rétablie*
Amedée garda dans l’épifcopat l’habit monafti-,
que , la nourriture & le refte de l’obfervance autant
que fon état le permettoit.
Ce fut en fa perfonne que le pape Grégoire unit
à l’évêché deValencc celui deDie,poffede alors par
Amedée de Geneve oncle maternel d Amedee de
Rouffillon. Le pape explique les caufes de cette
union dans fabulle donnée a Vienne le vingt-cinquième
de Septembre 1275. où il parle ainfi : L e-
glife de Valence & celle de Die font depuis long-
tems opprimées par une tyrannie violente 8c Continuelle
des nobles 8c des peuples de ces diocefes,
qui en ont fouvent pille les biens 8c exile les eve-
ques. Les plaintes en ont été portées au pape Grégoire
IX. 8c on l’a fuplié d’unir ces églifes, afin que
leurs forces étant raffemblees fous un feul chef ,
puffent refifter plus facilement auxinfultes des per-
fecutcurs.Le pape touché de ces plaintes,donnades
commiffaires pour informer de la ncceffite 8c de
l ’utilité de cette union, 8c pour la faire par fon autorité,
s'ils la jugeoient avantageufe à ces églifes.
La mort de Grégoire IX. & d'autres incidents ont
empêché que cette commiffion ne fut executee ; fie
la vexation de ces églifes a dure jufq.ues a notre
tems, comme nous l’avons vii nous-memes étant
dans un moindre état, principalement a l égard de
l’églife deValencey 8c comme l’ont auffi vu, 8c pour
ainfi dire, touché de leurs mains nos freres les cardinaux
étant avec nous fur les lieux.
C ’eil pourquoi vu l’utilité évidente de ces
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A n. 117 y.