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~ moire. Toutefois on ne trouve plus aujourd'hui les
uct» cotTarî. Par° les dont il s’agit dans l’hoinelie de S. Grégoire
de NyiFe.
Cette conduite du patriarche Veccus irritoit de
plus en plus les fchifmatiques, qui voïoicnt avec
peine qu’il juftifioit au fonds la do&rine des Latins
, en montrant que les peres avoient dit comme
i»thym.y.7.51?. eux | que le faint Efprit procédé du F ils , ex Filio .-
ou, ce qui revient au même,par le Fils. Ilsaimoienc
mieux dire qu’ils avoient failli en faifant la paix
parcondefcendance avec des gens qui croient dans
le dogme. Celui qui parloir le plus librement iur ce
fujet étoit Melece métropolitain d’Athenes ; celui
t'V-7-e- d’Ephefe menageoit davantage l’empereur ; mais
il travailloit fecretement à faire dépofer le patriarche
, quoiqu’il fit femblant d’être fon ami.
x l v . L’empereur de fon côté mettoit Ounutcz de PiT— 1 les fchifmatiqiues
itoiogue. au defefpoir par fes foupçons & fes cruautez ; car
il trouvoit mauvais qu’on l’accusât de renverfer
la foi lorfqu’il travailloit le plus à l’établir dans fa
u.c. 14. pureté. Etant donc en Natolie au mois de Juillet
1280. il fe fit amener les princes qu’il tenoit en pri-
suf. 1 imn. ». fon 3, c . P. & après les avoir interrogez pendant
quelques jours, les chargeant d’injures & de reproches
, il en fit aveugler deux qui demeurèrent inflexibles,
fçavoir Manuel & Ifaac fils de Raoul: Jean
Cantacuzene fe rendit, & Andronic étoit mort
dans la prifon. Le patriarche Veccus étoit alors auprès
de l’empereur, en prefence duquel les deux
irereslui reprochèrent qu’ils foudroient ce fupplice
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pour la créance qu’il avoit profeffée , & pour la- ^ N Ilg ~
quelle il avoit porté les fers avant que de parvenir * 11 °*
à fa dignité. L’empereur fit encore aveugler &
mettre à la queftion plufieurs autres perfonnes, fur
des foupçons d’afpirer à l’empire au préjudice de fes
enfans , & l’affeétion qu’il avoit pour eux , lui fit
commettre beaucoup de crimes. Il en vouloir par- Gregoras lib. 7.
ticulierement aux moines, non pas tant comme 7 7
attachez au fchifme, que parce qu’ils comptoient i»cbjm.p-m.
fes jours, efperant par fa mort être délivrez de leurs
maux. Il faifoit contre eux des menaces terribles,
que fouyent il n’executoit pas pour ménager fa réputation.
Mais il fe plaignoit qu’aïant paifé dès
fon enfance pour ami des moines, il étoit réduit à
la neceflité de les haïr, parce qu’ils défaprouvoient
fa conduite & cherchoient à connoître la fin de fa
vie -, car plufieurs d’entr’eux croïoient aux divinations.
Or comme la crainte des fupplices ôtoit
la liberté de parler , on répandoit la nuit des libelles
contre l’empereur, où on lui reprochoit 1 u-
furpation de la couronne \ & lui ne pouvant découvrir
les auteurs de ces libelles, fit une ordonnance
portant peine de mort contre quiconque en
feroit trouvé faifi ; car il vouloir que celui qui au-
■roit trouvé un de ces écrits fcandaleux le brulat
aufli-tôt, fans le lire ni le montrer à perfonne. ^
Le pape Nicolas I I I . fembloit devoir vivre Mort de Nicolas
long-temps par la bonté de fa complexion & la mo- ^ Jtg0 „ 2Î-
deration de fon régime ; & toutefois il fut frappé
d’apoplexie & mourut fubitement fans parler le urd-Ms,
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