
A N. 12.87 ,
S:ip. I. Lxxm. n.
.40-
BolL ta. IO .^ .JO J .
Id. to. 8. p.
JD.
To. 1 o. p. 505. D.
To. 8. 589. £.
Ttf. 1.0. p. 8}8. D.
Annal. Steroty.
Freherto. 1.
Boll. to. 10.^.705.
£/• Î 9 4 * S ° f ‘
% L Ï.
Plaintes centre
i f s Juifs d'Anglc-
jceire.
Jkzin. 12.86. n. i j .
4 8 s H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
pendant la femaine fainte , & j’en ai rapporté plu-
fieurs exemples. J’ën trouve encore plus dans-le
treizième fiecle dont j’écris maintenant l’hiftoire.
En i n o , on dit qu’un nommé Henri fut tué en
Alface : en 12.3^. un enfant crucifié à Noryic en
Angleterre. EniJ^ô.plufietus tuez près deFulde,
dont les corps furent transferez à Haguenau. En
1155. Hugues enfant de neuf ans crucifié à Lincol-
ne. En nói . une fille de fept ans à Forsheim dans
le marquifat de Bade. En 1 187 . un enfant nommé
Rodolfe à Berne en Suiffe. Un antre à Munie au
diocefe de Frifingue. En n S p . un autre enSuau-
be. Quelques auteurs difent que les. Juifs com-
mettoient ces cruautez pour avoir du fang de Chrétiens
& l’emploïer à des remedes ou des opera-'
dons magiques ; mais les raifons qu’ils en rendent
font fi honteufes & fi frivoles, que je ne daigne
les rapporter. Au refte je ne trouvé aucun de
ces faits appuie de preuves kiconteftables ; & il
importe peu de les vérifier, fi ce n’eft a caufe du
culte rendu à quelques-uns de ces prétendus martyrs.
Car 1 eglife n’a intérêt que de convertir les
Ju ifs , & non pas de les détruire ou les rendre
odieux.
On faifoit en Angleterre de grandes plaintes
contre les Juifs, comme il paroît par une lettre
du pape Honorius à l’archevêque de Cantorberi
& à luffragans, où il dit : Us ont un livre nommé
Thalmud plein de fauffetez & d’abominations,
qu’ils étudient continuellement & le font apprendre
à leurs enfarçs dès leur tendre jcuneffc, & leur'
L i v r e L X X X V I I I . 487
en donnent une plus grande eftime que de la loi ------------
de Moïfe. Ils.s’efforcent d’attirer les Chrétiens à A n . 1187*
leur feéte, & pour cet effet les invitent à manger
chez eux , & à venir tous les famedis & les jours de
leurs fêtes dans leurs fynagogues, pour entendre
leurs fervices; ce qui en engage plufieurs à judaï-
fer. Ils s’efforcent auffi de faire apoftafier les Juifs
convertis , leur faifant des prefens , & les en-
voianc en des lieux où ils ne font point connus :
ou fi ces mal-convertis demeurent dans les parodies
où ils ont été baptifez, ils y mènent une.
vie fcandaleufe à la honte du Chriftianifme. Ils
retiennent à leur fervice des Chrétiens qu’ils font
travailler le dimanche à des oeuvres ferviles. Ils
prennent des nourrices Chrétiennes pour leurs en-
fans , d’où il arrive fouvent que des perfonnes de
diverfe religion ont enfemble un mauvais commerce.
Tous les jours ddns leurs prières ils mau-
diffent les Chrétiens, & commettent d’autres abus,
Onditque quelques-uns d’entre vousaïantété fou-
vent requis d’y mettre remede, ont négligé de le
faire ; c’eft pourquoi nous vous ordonnons d’y
pourvoir par défenfes & peines fpirituelles & temporelles,
& autres mdïens convenables que vous
exprimerez dans vos fermons. La lettre eft du
vingt-huitième de Novembre iz8 6.
Nous en voïons l’exeeution dans les eonftitu- xur.
•tions fynodales publiées le feiziéme d’Avril 12,87,
par Pierre Quivil évêque d’Excefter & fuffragant ^ue d’Exce-
ide Cantorberi. Un article de ces conflitutions i »’
commenceainfi : Il eft écrit dans les canons que le 'À,?. 4,.