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O f c u lu m .
c. 16.
I X .
Concile anx B'a-
cjuernts. E v ê q u e
depofesc.
17.
S«/*- l.LXXXY »,
Gredorât, lib. Vi.
4 1 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
appris depuis ,- en furent indignés au-delà de ce
qu’on peut imaginer, & jugèrent dès-lors qu’ils
avoient encore à attendre- de plus-grands maux.
Le jour de Pâques tous les Chrétiens fe donnoient
le baifer de paix en ligne de charité fuivant l’tU
fagc de l’églife Grcquc ; & le lendemain lundi ,
qui cette année 1185 ,’étoit le dix-neuviéme d’Avril,
on affembla les évêques & le clergé, &c ils fe donnèrent
ce faint baifer : mais cette réconciliation
n’avoit rien de ferieux.
Ce même jour lendemain de Pâques on publia
un é d it , pâr lequel l’empereur déclaroit fon
pere fpiritucl Andronic évêque de Sardis , le
même qui aïant autrefois quitté fon iicgc , s’é-
tôit fait moine fous lé nom d Athanafe , & por-
toit auffile furnom de Chalaza : l’empereur auto-
rifoit ce qui feroit ordonné par ce prélat dans le
concile qui fe tiendroit à Nôtre - Dame de Blai
quernes, & où fe trouveroit le patriarche Grégoire
ôcMichelStrategopule pour reprefénter la perionne
de l’empereur : ceux qui s’oppoferoient aux décrets
de ce concile , feroient jugés comme criminels de
leze-majefté, Les prelîdens de ce concile furent
donc le patriarche & l’évêque , environnés d’un
grand nombre de fchifmatiques , & de l’autre
côté étoient affis les officiers de l’empereur prêts
à executer leurs ordres. On appelloit lés évêques
pour les juger ; & tout ce qu’on entendoit, c’é-
toit : Qu’on amene un tel. Il éroit acculé en face
d’avoir violé les canons : quelquefois les acculai
teurs étoient des moines, qui fe plaignoient d’a-
■ L 1 V'R E" L V 111.
Voir été perféèutezvAuffi1- rô t le-jnge difbit : Qu on -
remmène y cet impie 4 ajoûtoient lès-affilWnS Si
IcSe officiers de l’empereur : le trairtoient -dehors
honteufcmënt pieds &: mains liez. Quelque^ - pttS
des moi nés1 crioieut anathêmc contr-cux y d autres
leur déchiroicnt leurs chapes épifcopales, comme
les'jtf«èirtt'ifidignes-da-les-’pô-rtero - -r rno'aai m.Q j
C ’eft ce qui le pa-ifa pendant la icmuine; de
Pâques,-fans queperfonne pût évitercettc rigueur'.
L e patriarche Grcgoiré n e 'l ’approu-Voin pas. ,: &
le plus fouvcnt-étôït d un différent avis jtpa-iS il étoit
entraîné par lés autres ; & ne feignoit pas de
dire en l e c r c t , que ce concile etoinunc allemblce
-de qui ne: s y .rpréfcocoicntupas
vol ont aire ment'{,''étO’ient a m e nè z ?de for c M par les
officiers de l’cmpcrcur. Ainii on envoïa-quérir
Théodore métropolitain de CyZîqim, »qui s-e toit
retiré dans le monafter® du Precurfeur-j- non tant
par-la crainte de-la dépolitionu, que désuinfviites
qui l’accompagnoient. Il déclara donc qu-11 lien
fortiroit point ; &£■comme'On-envoïa dés^em à
pl uiîeufs} fois pour : l ente v et v ûl fis refu'^iû- ¡¿ans
le fa H dtp àiro de- l’églift 'fbuS la' cable facïee , eh-
forte .que’'lès’ 1officiers Turent obPgez.de umvenir
fans rie-fi Taire"; ôe la journée s3êtamt^païlee>en
ces conteiiations ,.ie jugC y 'l cntonds;;l’evèqutd de
Sardis-y, fe" feva aprèpâvolr ptei c ri v aui pa tr taf>che
la manière ,dnntril- ''dévoie:.prôoederpEontrè ' les
abfens. Ils furent donc condumnez;pr contumace,
& f- gagnèrent que leumdépoiicioni ne g ÿ
fût point accompagnée d’infoites-Siid outragés-,..o
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