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178 H i s t o i r e Ecc i . es , i a s t i que ï
teibe pendant le carême de l'an 12.71. par Gui de
Montfort. Le pape l avoic deja excommunié 8c fait
quelquesprocedures contre ion beau-pere le comte
Aldebrandin Roflo complice du meurtre • mais
alors à la pourfuite du roi Edoüard , le pape prononça
une nouvelle fentence contre Gui de Mont-
fort qui porte : Nous le défions 8c le banniiTons
permettant a toutes perfonnes de le prendre, mais
non de le faire mourir, ou mutiler. Nous ordonnons
a tous gouverneurs de provinces ou de places
de l’arrêter & l’amener à nôtre cour ;& nous mettons
en interdit tous les lieux où il arrivera à moins
qu’on ne l’y arrête. Nous dcffendons à toutes perfonnes,
oucommunauté de le recevoir,l’admettre à
aucune charge , lui prêter fecours ni avoir aucun
commerce avec lui. Enfin nous abfolvons & dif-
penfons tous les vaifauxSi fujets qu’il peut avoir
de leur ferment de fidélité. La date eft du premier
A v r il 1273.
Peu de jours après le pape fit expedier une lettre
circulaire à tous les archevêques pour fixer le lieu
du concile général. Il y marque qu'il feroit plus
convenable à fa dignité 8c plus commode à lui ôc
aux cardinaux de Te tenir à Rome. Mais qu’il s’agit
principalement du fecours de la terre fainte, &
qu’il fera plus facile aux princes 8c aux prélats qui
peuventleplusy contribuer des’aiTembler delàlcs
monts , ce qui l a déterminé à choifir la ville de
Lion. La date cil du treizième d’Avril. Le pape
invita auifi au concile les rois 8c les princes Chrc-
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tiens, entre autres Alfonfe roi de Caftille 8c Phi- * " ' ■
lippe roi de France. Il y invita le roi d’Armenie & -“ N>,173"
juiques aux Tartares. Il pria le roi d’Armenie de
lui envoyer les aétes entiers du concile de Nicée
qu’il prétendoit avoir en fa langue.
Alfonfe roi de Portugal avoir été établi vingt- A^du’pape
fept ans auparavant par l’autorité du pape Inno- auiroi JePorIU'
cent IV. pour gouverner ce royaume à la place de Sup. /fu.LXXXII»
SancheCapel ion frere, contre lequel on faiioitde
grandes plaintes ; mais il y en eut auffi de grandes
contre Alfonfe, comme on voit par une lettre du
pape Grégoire, où il lui dit : Vous devez favoirque
la liberté ecclefiaftique eft le rempart de la foi,qui
eft le lien de la focieté civile. C ’eft pourquoi quand
l ’ennemi dugenrehumain veut renverfer les états,
il commence par perfuader aux princes , qu’il leur
eft avantageux de détruire la liberté ecclefiaftique.
Or nous avons appris, que contre le ferment que
vous avez fait de la conferver, vous faites fouffrir
aux prélats & à tout le clergé des vexations infup-
portables. Vous avez envahi 8c vous retenez les
revenus des églifes de Brague, de Conimbre, de
Vifeu 8c de Lamego ; 8c vous donnez à divers particuliers
clercs ou laïques des maifons 8c des terres
appartenant aux églifes.
Un de vos juges s’attribuant une jurifdiélion
induë, ofc bien connoître des caufes qui regardent
le tribunal ecclefiaftique , 8c fi les clercs en appellent
au faint fiege, il les repute contumax 8c
met les complaignans en poiTeffion. Vous même
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