
\
’X n . . . I 2,Ü ¿ .
, ».8.
n. 9.
X X IX .
Alfonfe roi d'Ar-
ragon.
n. 10 .ii.
:4 e?.1 ^ 1 s T 0 1 R S E C CfL E S I A ,S T I QJCJE.
cette; ceremonie, qui 1 die n’être pas
un Caere, mais une,execr,atioiy: prononça interdit
con tre y ous les. lieux où Jacques d’Arragon Ce trou-
veroit. ‘li cita les deux évêques de Cifalou en Si-
-cilç &]de Nlo^CÎr'o en Çaîahre à comparo!,tre devant
lui dans la Touflaintsdpour avoir fait la cérémonie
du couronnement. C ’eft ce que portela
bulle publiec.a Rome le jour de l’Afcenfion troi-
fieme de. Mai. Et, comme ni le roi ni les deux évêques
n obéirent point, ,1e pape.confirma & reno livella
conir eux les ccnfurcs le jour de la dédicacé
de faint Pierre dix.huitième de Novembre, mais
.avec aulii, peu de fruit.
Affante nouvcau roi d’;A f tegoli parut plus fen-
fible que fon frere aux cenfures du pape , ou
plutôt a la crainte des Francois armez en faveur
de Charles de Valois pour le mettre en poifelfion
du roïaume d'Arragon. Alfonfe écrivit donc au
pape & aux cardinaux, s’exeufant de n’avoir pas
envoie des ambaifadeiirs à Rome après la mort
du.roi .Piçrrç.fon pere ; & affurant qu’il en envoïoit
alors,, cefi:-à-dire pendant le carême de.cette année
1x86. C ’eft pourquoi le pape déclara le jeudi-
■ faint qu’il fufpendoit jufques à l’Afcenfion les
procédures commeucées^contre lui. Le pape prorogea,
enfuite ce terme , & les ambalfadeurs étant
arrivez, il leur donna fauf-conduit pour leur retour
: mais il ne reçût pas les exeufes d’Alfonfe ,
& ne ceda pas de foutenir Charles de Valois : au
contraire il donna dc nouveaux .ordres ’au cardinal
-Jean Cholet legar en France, de proceder
L i v r e L X X X V I I I . 4 <?î
par cenfiirès & privation de revenus des lie ne- —- — *
fiées contre les ccdefiaûiques qui favoriferoient
Alfonfe.
Sous Ü pontificat de Martin IV . Bernard car- xxx.
. , * *■ , „ 1 r 1 F ' Ablolutioa am dinal eveque de; Porto & légat du laint fi-ege vint vénitiens,
à Venife pour Faire armer une flotte contre les Rain. ü8f. *• ¿1»
Siciliens révoltez & les ramener à lobéi'lïance du
roi Charles : mais les Vénitiens le refufçrent fous
prétexté d’une ancienne loi,, qui .défendait à aucun
d’entr’eux démarcher en-armes contre àucun
fetgneur ou aucune republiqué-faits la : pefmifiiofl
du doge , du petit & du grand cortfeil ;:i& «Si r€*
nouvcllercnt cette loi en prefence du légat. Il lé
prit à injure, & prétendit quç itk VéMt!iervs"re'- 1
fù fit nt ce fecoursàu roi Chastes pifefloient -lé1'parti
des Siciliens & de Pierre d’Arragon , & que par
confequent ils »votent encouruîtes eenfures prononcées
contre leürs 'faütevtrà ^¿Tëîtpourquoi; il
mit la ville de Venife en interdit)! MofiotitfS étant
monté fur le faint fîege, lés Vénitiens-lùi értvoid- ;, ; ’
rent trois ambafladeurs, qui lui repr'efêntèrént què
cet ancien .ftatut n’avoit point été -fait a<u mépris
de l’églife Romaine ; mais pour ïarcOnfétviitton
de leur ctat & pour éviter les guerres.-SurqUoi le
pape donna la coromiflion à l’évêq&ç de; Venife
de lever l’interdit, à condition que les -Vénitiens
ne prendroient aucune part à l’affaire de Sicile contre
les intérêts de l’églife Romaine &: des héritiers
du roi Charles. Là lettre eft du cinquième d’Aoûc
1185.
Mais le pape apprit depuis que le doge 8i la Rain, 1 n. ij»