
3§<i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q jj e.
~ * Ceriendant le pape envoïa un légat en Sicile
A n . pour ecilea ier aj e procurer il a p a ix , So i l'amener lies
Gcrard'cà'rcîinai peuples, à l’obéiflfance du roi Charles. Il choifit
légat en sicik. p0ur cet effet Gérard Blanchi de Parme cardinal
««».».ae. ¿¥^ ue ¿ e sabine ? donc la commiifion eft du
cinquième de Juin i z & z . Le, légat fe rendit auprès
du roi. Charles , qui avec la flotte deftinéfe pour
attaquer C .P . paffa en Sicile Si mit le fiege de-
Mai'fp.c.ni. vant Mefline:dont les habitans épouvantez lui en-
voïefent des dépurez & au légat, priant le roi pour
l'amour, de Dieu d’avoir pirié d’eux & de leur
pardonner j car ils a voient pris part à la révolté.
Mais Charles croïant qu’ils né-lui pou voient refléter
, les rebuta Si les défia à mort fuivant le
flylé du tempscomme traîtres à l’éghfe Si à lui.
Ils envoïerent encore prier le légat de venir à
Meffine, pour lesreconcilieraveeleroi; & quand
i l y fut entré -, il leur prefenta une lettre du pape
adreffee à tous les Siciliens, où il les traitoit de
perfides & de cruels , Si leur commandoit aufil-
• tôt la lettre vue , de rendre le pais au roi Charles:
à faute dequoi il les dénonçoit excommuniez
& interdits : le Légat leur ordonna d’y fatisfaire ,,
& le leur confeilla de fon chef. Les Meihnois
offrirent de fe rendre à ces conditions : Que le
roi nous pardonne tout le paffé ; qu’il fie contente
de ce que nos ancêtres donnoient au roi Guillaume
; & qu’il nous donne pour nous gouverner des
Latins, non des François ni des Provençaux. Le
roi répondit fierement : Nos fujets qui ont meri~
té la mort demandent des conditions : puifque le
lé^at en eft d’avis, je leur pardonne ; mais a la ^
clfarge qu’ils me donneront huit, cens otages ¡a
mon choix , dont je ferai ce que jç voudrai. que
je les f e r a i gouverner par qui il nie plaiia, &
qu’ils me paierontee qu ilsont accoutume. Leje-
«rat aïant fait fçayoit aux MeiTiflois çettÆréponfe.
du roi , le defefppir les fit reioudre a.fc'dçfendrc..
Dequoi le légat extrêmement irrité les déclara ex-
communiez, ordonna a-tous les ecciefiaftiquesde
forcir de la yille dans trois jours, au£ habitans
d’envoïer dans fix femaines un député , pour
comparoître devant le pape Si recevoir, les ordre»,
Après quoi le légat fe retira de Meffine, & le roi
continua; de l’affieget. . , 1 . . . ,„1
Bernard de Languiffel arefieveque d Arles ,
aïant. été fait cardinal & transféré au fiege de
Porto Bernard Arnaud chanoine de Reims Si
-■* r 11 1 1 P- 6o‘ ex "Vghel. chapelain du pape Martin fut élu par le chapitre p. ¡6i.
d’ Arles pour lui fucceder çn izSi. Si l’année fuivante
il tint à Avignon un concile provincial t..*«.#.1x74.
avec fes fuffragans.- Il y publia un décret dont
il nous refte dix canons, 8i dont la préfacé eft
copiée prefque mot à mot de celle du concile de
Bourges, tenu en 1176. par le pape.Martin alors ?
légat en France. Le concile d’Avignon recom- s«p.i.i.xmU;
mande aux fideles de frequenter les eglifes pa- c. j.
roifliales méprifées en plufieurs lieux,, Si d y ve-?
nir au moins, les dimanches Si des fetes folenir
nelles. Défenfe de faire teftament fanslaprefence c.i».
du curé , principalement à çaufe des reftitutions
du bien mal aquis. 0 n fe plaint des privilégiez
C e c ij