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XXIIL
Procédures
contre' Main-
froi.
Rairt. 6 j.
jinon. Sic. f .
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4 0 H i s t o i r e . E c c l e s i a s t i q u e .
impériale, mais avant que de juger la queition au
fo n d , le pape Urbain voulut regler les qualitez
des parties, 8c après avoir oüi leurs raiions il donna
le feptiéme d’Août une bulle , par laquelle il déclare
avoir réfolu de nommer dans fes lettres l’un
& 1 autre roi des.Romains élu., fans porter de pré-
î tlSe f our 1 un ni pour l ’autre. Le pape Urbain à
1,exemple d Alexandre (on .prédeceffeur, eut bien
iouhaite que ce grand différend fe fût terminé
par un accommodement entre les parties ; mais
aprps avoir long-tems attendu, & les avoir fait con-
venir de s’en rapporter au jugement de l ’églifeRo-
maine, il leur envoya des nonces qui lesciterent
à comparoître devant lui le fécond jour de Mai
d- l ’aqneee fuiyanre 1x64. comme il parole par la
bulle donnée à .Orviette le dernier jour d’Août
1 1^3. & l’année fuivanteil accorda encore un délai
d un an jufques a la faint André iztfj. mais le pape
Urbain ne vécut p?is jufques-là.
En Italie Mainfroi fe fortifioit de plus en .plus,
Sc avoit attiré à ion parti les Sienois, les Pifans, ôc
la plus grande partie de la Tofcane: il s’avançoit
même dans la marche d’Ancone & dans d’autres
terres de 1 état ecclefiaflique. Le pape Urbàin crut
donc devoir procéder contre lui; 8c premièrement
le jeudi faint qui cette année 126}. fut le vingt-
neuvième de Mars , il les cira publiquement devant
la multitude des fideles quj venoientde toui
tes les parties du monde au faint fiege en ce jour
folemnel ; & la citation fut affichée aux portes
d es églifes d’Orviette oû le pape faifoit fa rejfj-,
■ dençe
L i v r e L X X X V . 41
aence. Elle portoit que Mainfroi comparoîtroit
dans le premier jour d’Aouff en perfonne, ou par
procureur, pour fatisfaire au faint fiége fur plusieurs
chefs, favoir la deftruéüon de la ville d 'A riane,
qu’il avoit fait ruiner de fond en comble par
les Sarrafins, le meurtre de trois perfonnages de
marque 8c de plufieurs autres : le mépris des cen-
fures ecclefiaftiqucs, au préjudice desquelles il falloir
celebrer. devant lui l’office divin depuis plusieurs
années, non fans foupçon d’herefie : la fréquentation
avec les Sarrafins, qu’il tenoit auprès de
lui Sc les preferoit aux Chrétiens; Si il eft vrai que
des l’année 1x60. il en avoit fait venir grand nombre
en Italie. Enfin le pape accufoit Mainfroi d’opprimer
le roïaume de Sicile par ' des exactions intolérables.
^ Quoi que cette citation n’eût point été lignifiée
perfonnellement à Mainfroi, 8c qu’il ne l’eût
apprife que par la voye publique : il ne voulut
pas. donner fujet au pape de l’accufer de conr
tumace, 8c il lui envoya au terme preferit pro-
pofer fes exeufes. Le pape ayant oüi fes en voïe z,
lui donna un délai jufques à l’oétave de la faine
Martin , c’efl à-dire le d.ix-huitiéme de Novembre.
Comme le terme approchoit, Mainfroi dépêcha
d aucres envoyez , qui dirent que voulant venir
fe prefenter en perfonne, il demandoit feure-
te pour entrer dans les terres de l’état ecclefiafli-
que , avec une fuite convenable à fa dignité ; le
pape lui preferivit de n'amener pas plus de huit
cens perfonnes, dont il n’y auroit que cent ar-
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