
An. i 2 66. lcs divifions excitées entre le roi de Danemarc,
Hifi, gent. D. la reine là mere, & quelques prélats du royaume.
La légation s’étend à la Suede & aux provinces
de Brème, de Magdebourg, de Salibourg 8c
de Gnefne. Le légat n’arriva en Danemarc que l’année
fuivante 1 266. & y fut reçû avec l’honneur
j. convenable à là dignité. Il marqua un jour pour
entendre les parties, c’eft-à-dire, le roi & fes adver-
làires, &• indiqua Slefvic pour le lieu de l’alfem-
blée ; mais le roi prétendit n’y être pas en fureté, 8c
appella au pape. Alors le légat pafla à Lubec, où
fe trouvèrent auffi trois éveques, Pierre de R o f
child , Efquil de Ripen & Bundon de Slefvic, &
l’archevêque Jacques Erland, qui apparemment
étoit revenu avec le légat. En ce concile de Lubec le
légat excommunia le ro i, la reine fa mere & leurs
adherens, entre autres deux évêques , Tycho
d’Arhus 8c Jean de Burglave ; 8c chargea l’évêque
de Lubec de faire publier folemnellement dans fon
dioceiè cette excommunication. Le légat palïà en
Suede la même année 12 66.
xlii. Le pape Clement étant toujours à Perouiè, donïmdcMam
01. ^ permiffion à cinq cardinaux de couronner fo-
lemnellement à Rome Charles d’Anjou, roi de Si-
inftr.af.tnin. cile, avec la reine Beatrix de Provence là femme :
la commiffion eft du quatrième de Janvier 1 266.8c
porte que c’eft làns préjudice des droits de l’égliiè
de Palerme, où cette ceremonie avoit accoutumé
de fe faire. Les cardinaux l’executerent deux jours
après, c’eft-à-dire, le jour de l’Epiphanie dans l’é-
gliiè de faint Pierre ; 8c après avoir reçû au nom
du pape 1 hommage-lige de Charles,ils le facrerent r ~ — —*
ôc couronnerenc, & les Romains en firent de N,Ii(i<ù
grandes réjoüiifances. Le premier de ces cinq car- . „ , A , / . —. . . . j Anon. ficuU p,
oinaux ecou Raoul de Chevrieres eveque d’Alba- 86?-
ne, que le pape envoïa légat en Sicile publier la
croiftde & exciter les peuples à prendre les armes
contre Mainfroi.
Le roi Charles après fon couronnement ne tarda
guere a entrer fur les terres du roïaume avec fon
armée, & rencontra celle de Mainfroi près de » . i i . h . i , .
Benevent. Là fe donna une grande bataille le ven- Amn'^%7%’
dredi vingt-fixiéme de Février , où les François
remportèrent la victoire entiere ; Mainfroi y fut nuchimp. 577.
tue fur la place , & demeura fans fepulture eccle- 8+7‘
fiaftique comme étant excommunié : mais Charles
le.fit enterrer fous un monceau de pierres le long
du grand chemin.Les François pillerentBenevent,
quoiqu elle fut de l’état ecclefiaftique, 8c le pape
en fit des reproches au roi Charles. Cette victoire
abattit le parti Gibellin, & fit revenir la plus grande
partie de l’Italie à l’obéïiTance du pape.
En Allemagne n’y ayant point d’empereur de- s,n*™'c
puis quinze ans la licence étoit grande,8c l’on atta- i°gn«. ? *
quoit impunément les perfonnes 8c les biens eccle-
iiaftiques. On le voit par un fynode diocefain ,
que tint Egilbert archevêque de Cologne le di-
xieme de Mai où il publia un décret dequa-
rante-cinq articles du confentement de fon chapitre,
8c du cierge de tout le diocefe : en voici la
fubftance. Si un clerc a été frappé,le fait étant avéré
, l’auteur de la violence fera nommément dé-
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