
7 - Z ÉpÎ! naepifoient íes fentences Si lesexcommunica-
' <;2" tionsde leurs fuperieurs.
S i «. | p ¡ ¡ Geofroi de fainr Brice évêque de Saintes, tint
c. i. un fynode cette année 12.81. où il fe plaint que
dans fon diocefe on enrerroit les excommuniez
dans les cimetieres, ou fi proche qu’on ne pou voit
diftinguer leurs1 fepultures de celles des fideles.
C eft pourquoi il défend de les enterrer plus près
des cimetieres qu’à deux arpens de diftancc , &
d en mettre plus de deux enfemble , de peur que
leurs fepultures ne paruffent être des cimetieres
bénis. La multitude des excommunications don-
occafion a ces abus. Il ordonne que les curez
ou les vicaires lui envoient les teftamens dans
deux mois après la morf du teftateur, pour éviter
qu ils ne foient recelez par les héritiers ou les
exécuteurs.
Jean de Montforeau archevêque de- Tours y
tint un concile provincial avec fes fuffragans la
même année ngx. pendant trois jours, depuisîc
lundi troifiéme d’Août jufques au mercredi cin-
p. nsi- quiéme. On y condamne plufieurs abus qui marquent
l’efprit de chicane qui regnoit dès-lors dans
c-1- cette province. Quelques-uns tant clercs que laïques
fréquentant le tribunal ecclefiaftique, pour-
fuivoient par eux ou par d’autres, des perfonnes
avec lefqùelles ils n’avoient aucun différend, & les
obligoient à fe rédimer de vexation pour de l’ar-
À l- g ent : d autres alloient par les v ille s , les villages.
Si les cabarets pour exciter des procès ou des que-
1 . 7 . 8 .5 . relies entre les gens fimples. Les juges feculiers
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entreprenoient fur la junfdiétionSe les franchifes
du clergé : jufques à mettre garnifon dans les mai- ^ ^
ions religieufesi Si s’attribuer la connoiifance des Qi.'
affaires au fonds, quand les écclefiaftiques avoient
donné caution de comparoitredevanteux. Quelques
laïques aïant différend avec des ecclefiafti-
ques,, défendoient à leurs gens de leur donner ni
feu , ni eau : ou d’avoir aucun commerce avec
eux , pour vendre, acheter ou autrement : d autres
empêchaient de païer les dîmes.
La même année 1x82.. Bonegrace général des
freres Mineurs convoqua a Strafbourg leur cha- im fi«e Mineur,
pitre général, où fe trouvèrent trente-trois pro- vadiH.un.».u
vinciaux Si fept cens freres. Rodolfe duc d'Autriche
fils de l’empereur y affifta Si quatre évêques
: Conrad de Strafbourg, Probus deToul ,
Henri de Balle & Albert d’Ifola en Calabre. Probus
Si Henri avoient été freres Mineurs, Si le
dernier fut depuis archêvêque de Mayence. En
ce chapitre frere Pierre Jean d’Olive fut accufe
de parler trop librement contre lobfervance'
commune de l’ordre ; Si d avoir compofee Si répandu
des écrits pleins d’erreurs Si même contenant
quelque hetefie. L’accufation vint de la
part de ceux dont il blâmoit le relâchement ,
les reprenant en particulier Si en public, fans épargner
les fuperieurs, Si difant hautement qu il
falloir les corriger ou les chaffer , de peur qu’ils
ne gâtaffent les autres & n’attiraffent tout l’ordre
dans leur relâchement. Il parloit même contre
les prélats de l’églife I Si blâmoit trop libre-
r C e c iij