
7*- H i s t o i r e E c o l e , s i a s T i q u e ?
An.i2.6j. Croifade en Angleterre &c en Allemagne, con2
tre les plus,obftinez dans la révolté. La çoramif-
fion du légat étoit du quatrième Mai 12.65, Etant
Matth. wcffim. arrive en Angleterre avec des habits rouges, il
î ' m' s’aifembla un concile dans l’églife d’Oüeftminfter
ou il fit publier les ordres du pape , & en vertu de '
fes pouvoirs il fulmina lafentence contre les ad-
verfaires du roi. Le pape avoit déjà confirmé le
jeudi-faint les cenfures portées çoncr’eux.
Mais les choies changèrent de face la même
* f " - 70-71‘ année: & «ne fécondé bataille fe lonn.a près d’E.;
rnjim. t- y-eshimle troifiéme d’A o û t, où Simon deMont-
m . Taris 8 ;«. fort .fut tué. Il fur privé de fépulture ecclefiafti-
Trivet to. 8. comrïic.ctâiit cnort excommunie > 8c toutefois
I\l'c6Z cei,x de f ° n Parti prétendirent qu'il avoit fait plu-
t- • fieurs miracles apr.ès fa mort, & que la feule crainte
du roi avoit empêché de les publier. Alors le légat
aflembla un concile aNorthampton, où , fui-
yant l’ord,re qu’il avoit reçu du pape, il prononça
.excommunication contre tous les évêques &c les
clercs qui avoient aide , ou favorife Simon de
Montfprt contre Le roi : nommément contre Henri
évêque de Londres , Jean de Vincheftre , Gautier
de Vorcheftre & Etienne de Chicheftre, qui
favorifoient les rebelles ; & comme ils en appel-
lerent, il leur donna trois mois pour fe prefenter
au pape, & ils allèrent en cour de Rome. Benoîç
çveque de Lincolne , qui étoit aufti du parti obtint
grâce après un long tems : Gautier é.vêque
de Vorcheftre étant à l’article de la mort, écrivit
au légat, reconnut fa faute, obtint l’abfolution
mourut
L i v r é L X X X V . j j
Enourut le cinquième de Février 1 267. En ce même
concile de Northampton on accorda au roi d’Angleterre
une decime pour fept ans.
L’églife d’Yorc étoit vacante dès le commencement
de l’année 12^4. par le décès de Geofroi de
Kinton mort vers la fête de l’Epiphanie. Le chapitre
élût d’abord Guillaume de Langton fon
doïen, qui alla à Rome pour faire confirmer l’é-
leétion, mais le pape la cafta ne la trouvant pas
canonique ; & retenant à lui pour cette fois la pro-
vifion de l’archevêché d’Yorc, il le donna à faint
Bonaventure miniftre général des freres Mineurs.
Il fut porté à ce choix, tant par le mérité fingu-
lier de la perfonne, que par l’état où fè trouvoit
l’Angleterre. Il confideroit en Bonaventure la pureté
des moeurs, l’aufterité de la vie, l’éminence
de la fcience, la prudence, la gravité, & le long-
tems qu’il avoit déjà pafle avec grande approbation
dans le gouvernement de ion ordre : enfin le
talent qu’il avoit de maintenir l’oblèrvance regu-
liere, en fe rendant aimable à tout le monde. Du
côté de l’Angleterre le pape confideroit les défor-
dres que la guerre civile avoit produits, même
dans l’églife, & le befoin qu’elle avoit d’un homme
d’un mérité extraordinaire, pour y rétablir la difei-
pline. Après donc avoir imploré le fecours de Dieu
& délibéré avec les cardinaux, il jetta les yeux fur
Bonaventure, & l’aïant choifi pour remplir le fiége
d’Y o r c , il lui ordonna en vertu de la fainte
obéiflance de l’accepter, & d’acquiefcer à la vocation
divine, c’eft ainfi qu’il s’en explique dans là
Tome X n i l . I K
A n. u 6j .
Geduin. p. j 13.
XXXIII.
S. Bonaventure
refuiè l’archevêché
d’Yorc»
ld .p , 49«
Vading.tiS ¡ .tu
14. Rain. n. 74«