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164.
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mes, & foixante & dix chevaux; & qu’il ne pouf»
rç>it demeurer plus de huit jours dans l’état eccle-
fiaitique : le tout fous peine d’excommunication.
Le pape envoya deux nonces pour recevoir le ferment
de Mainfroi fur ce fu je t, pommme.on voit par
fa lettre du onzième de Novembre : mais cette négociation
fut fans effet, auffibien que les exhortations
& les menaces que le pape fit aux Sienois &c
aux Pifans pour les détacher du parti de Mainfroi.
Sur la fin de l’année le pape mic en interdit le
royaume de Sicile: mais voyant que Mainfroi & fes
adherens fe moquoient des cenfures, & quelles
tournoient au préjudice de la religion ; il modéra
1 interdit au commencement de l’année fuivante
M<i4. en permettant que l’on dît la meife baffe,
& que Ion adminiftrâc les facremens dans les
eglifes a portes fermées , & les excommuniez
exclus.
Cependant le pape continuoit de négocier avec
Charles comte d Anjou & de Provence, pour le
royaume de Sicile , n’attendant plus rien du roi
d’Angleterre, trop occupé de fe maintenir dans fom
propre royaume. Le pape envoya donc en France
Barthelemi Pignatelli archevêque de Cofence ,
homme plus militaire qu’ecclefiaitique, qui étant
mal avec Mainfroi, fe retira auprès d’innocent IV.
& ce pape le fit archevêque d’Amalfi en 1254 puis
fept mois après il le transfera à Cofence. Le pape
Alexandre l’envoya en Calabre avec des troupes
pour faire la guerre à Mainfroi : mais ayant été
trahi, il fut obligé d’abandonner même fon dio-
L i v r e L X ' X X V . 4 j
cefe & de revenir auprès du pape. Te l étoit l’a r - -----------
rthevêaue de Cofence. au’Urbain IV énvnva a» AN.12.d4.
XXIV.
Saint Louis
roi iaint Loüis en 1163. pour l ’exhorter à aider
Charles d Anjou fon frere à la conquête du royaume
de Sicile. L’archevêque fut auffi chargé de négocier
auprès du roi d Angleterre, pour le faire de-
fifter de fes pretentions fur la Sicile à caufe de fon
fils Edmond.
Le pape envoyoit encore un légat particulier
pour 1 Angleterre, lçavoir le cardinal Gui Fulcodi
1 p I • I B B hB t , I ^Ictctrc. eveque de Sabine , charge de procurer la paix en- Ram i i 6j, n.
I tre le roi & les barons, il étoit porteur de plu- pro’^trY.7tp.
fieurs bulles dattées du vingt-deuxième de No-
J vembre 1163. & des jours fuivans, & avoir pouvoir
non feulement d’ufer de cenfures contre les rebelles^,
mais encore de faire prêcher la croifade contre
eux, car on appliquoit ce remede à tous les
grands maux. En même temps le pape écrivit au
I roifaint Loüis, d’employer fa médiation pour ap-
r paifer la guerre civile d’Angleterre , & ce prince le
fit fi efficacement, que le roi Henry de ion côté
& les feigneurs Anglois du leur, le choifirent pour
I arbitre.
Le compromis fut paiTé à O-ïnfor le diman- sp u itum .ii.
j chc d’après la fainte Luce, feiziéme de Decem-
,bre IKÎ3. & portoit que le roi Loiiis devoir pro-
I noncer fa fentence avant la Pentecofte : mais il
I n attendit pas ce terme. Il fit venir les parties à
I Amiens, ou le roi Henri fe rendit en perfonne &
I plufieurs feigneurs auffi. Il écouta & examina foi-
I gneufement ce qui fut propofé de part & d’autre,
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