
4 n 22.97 Püffe^lon f ° n églife, A Sienne il logea chés les
freres Mineurs, 8c voulut .être traité .comme les
autres fans aucune diftinction I jufques â laver U
VaiiTelle avçc eux après le diner. A Florence il
r.çfufa de cpucher dans une chambre magnifiquement
meublée pour le recevoir. H fut reçu a
Toulonfe avec une joie & une vénération extrême
•: lors qu’il y fut établi il chargeaun fecretaire
çn qui il avoit confiance de s’informer de la quan-
tité des revenus de cette églife , qui étoit très-ri-
.che, 8c de ce qui fuffifoit pour l’entretien raifon-
nable de fa maifon, qu’il fixa à une fomme medior
cre : voulant que tout le refte fut emploie à la fub?
fiftance des pauvres. Tous les jours il en nourrif-
. foit vingt-cinq dans fa maifon 8c lesfervoit de fe$
propres mains. . -
Il s’açquitoit avec foin des fondions épifcopales,
difant la meife aifiduément , célébrant les ordinar
tions avec grande dévotion , & examinant fur la
dodrine & fur les moeurs les clercs qu’il vouloit
pourvoir de bénéfices. Il avoit un grand zele pour
la converfion des Juifs 8c des autres infidelles, 8c
çn leva quelques uns des fonts baprifmaux. En-
ru;». i*.?7.». <ss. fin étant en Provence pour des affaires preifées,
il tomba malade à Brignoles, 8c y mourut le dix-
neuvième d’Açuff , âge d’environ vingt-trois ans.
D ’autres remettent fa mortà l’année fuivante 1198.
Il fut enterré à Marfeille chés les freres Mineurs,
comme il avoit ordonné par fon teilament, d'ou
vient que plufieurs le nomment faint Louis de
Marfeille. ’
Les
Les freres Mineurs étoient toujours divifez en- 7 ~
tr’eux par les difputes fur l’obfervation de leur re- N' I1? 7 '
gle y dont le principal, auteur étoit frere Pierre- FindcPiJre-jean
Jean d’Olive , qui mourut le fêiziéme de Mars cet- d'OUre-
te année 12.97. âgé de cinquante ans, après avoir
reçu tous fes facremens 8c déclaré fes derniers fen-
timens touchant l’obfervance de fa réglé. Il le fit Vad'tng. an 1157.
en ces termes : Je dis qu’il cil effentiel à notre vie p.1%4.
evangelique de renoncer à tout droit temporel, 8c
nous contenter du fîmple ufage des chofes. C ’eil
Un peche mortel de foutenir opiniâtrement les
tranfgreilions de là réglé 8c les imperfections contraires
a la pauvreté : d’y vouloir contraindre les
freres 8c perfécuter ceux qui obfervenr la réglé
dans fa pureté. Il eil plus criminel d’introduire
les relachemens dans tout le corps de l’ordre, que
d’y induire quelques particuliers ; & les relâche-
mens les plus pernicieux font ceux qui font plus
durables 8c plus publics, & par confequent les
plus fcandaleux, comme les grands bâtimens qui
engagent à des quêtes importunes. C ’eil un grand
eloignement de la réglé de plaider pour des frais
funéraires ou des legs pieux, quoique les pourfui-
tes fe faflent en apparence par des feculiers. J’en
dis autant de l’empreifement à procurer qu’on fe
faife enterrer dans nos églifes, à caufe du profit
qui en revient, 8c de s’engager à des annuels de
rtieifes ; & en général de procurer à nos maifons
des revenus 011 des provifious certaines tous les
ans. Enfin c'eil une dérifion de la réglé de prétendre
qu il foit permis à nos freres d’être bien yétus
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