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R/c. Malèfp.
c» 177.
Dv.chem f>. -374.
tnon.pad.p.6i o .
Rain. 1 z ÿ j .
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Du ch. p. -8 5 r.-
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JfiVi/. p. i l y.
p 243-
£<î H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ou colleôtes. Le roi n’aura ni régalés, ni autre droit
fur les églifes vacantes, & n’en tirera aucun profit.
Les nobles & les autres habitans du roïaume
jouiront de la même liberté & des mêmes privilèges
qu’ils avoient du tems de Guillaume II. roi de
Sicile. Seize cardinaux fouferivirent à ces deux:
bulles avec le pape..
Le légat Simon de Brie cardinal de fainte Cécile
, conclut Le traité avec Charles fuivant le pou--
voir qu’il en avoir; & ce princene perdit point de
tems pour l’execution-. Mais après avoir célébré
avec le roi Ion frere la fête de Pâques, qui cette-
année iid y . fut le cinquième d’A v r il, il partit de
Paris,, 8c fe rendit à Marfeille,.ou. il s’embarqua-
avec mille chevaliers,, 8c nonobftant les précautions
que Mainfroiavoit prifes- pour lui fermer le*
pairage par terre 8c par mer, il arriva heureufe-
ment à Gftie le mercredi avant la Pentecôte „
c’eft-à-dire le vingtième de M a i, 8c à Rome la-
veille de la fête. Dès l’année precedente les Romains
l’avoient élu leur fenateur, qui étoit leur
premier magiftrat,.pour les défendre contreMain-
froi, 8c il l'avoit accepté : eequi penfa romprele:
traité pour le roïaume dcSicile. Car le pape per-
fuadé qu’il étoit feigneur légitime de Rome , ne
croïoit.pas devoir iouffrïr qu’un fi grand prince y
eût une telle autorité, principalement pour toute
fa vie,, comme les Romains prétendoient. On
trouva un tempérament,qui fut de le faire fenateur
pour trois ans.
Etant donc arrivé à R om e ,if y fut reçu avec une
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¡extrême jo ie , 8c de très-grands honneurs ; mais le
pape trouva mauvais qu i! eût loge de fes gens . n S j . :
dans le palais de Lacran , craignant qu'il n’écen- **'*• *• j l-
dît trop loin fon autorité de fenateur, Charles
obéit la us rélïftance, &. le pape qui étoit toujours
à Perouie, envoïa à Rome quatre cardinaux , qui ». i j . m
lui donnèrent l’inveftiturc du roïaume de Sicile
avec l’étendart, devant 1 autel de 1 eglife de La-
tran, le vingt-neuviéme de Mai. Le nouveau roi
ne fit pas de grands exploics du refte de cette année,
attendant fon armée qui venoit par terre,
compoiée de c roiiez, 8c foudoyee des décimés du
clergé de France. Car le cardinal de fainte Cecile
faiioit prêcher fortement la eroifade contre Main- m *7-
f r o i , 8c les Sarrafins de Nocera ; 8c déchargeoit
ceux qui recevoient la croix a cette intention ,
fies voeux faits pour le recouvrement de la terre
fainte , ou deC. P. parce que le pape jugeoit l'affaire
de Poiiille la plus preiTée. GuideMellot évê-
que d'Auxerreeft compté le premier entre lesfei-
gneurs de cetrecioifade; auffiy avoit-il été fortement
exhorté par Le pape.
Ce n'étoit par-tout quecroifades : en Efpagne, ^
en France , en Hongrie , en Angleterre. Les pe- g»c.
tics rois Mores, de Grenade 8c de Murcie, voul 2 H t Mariana ixii*
s’affranchir de la dépendance du roi de Caftille , f IS‘
donc ils étoient tributaires,appellerent les Mores
d ’ Afrique, qui vinrent à leur fecours avec une
grande flocte , 8c firent de grands ravages. Jaques
roi d’Arragon réfolut de s'y oppofer , tant pour
en garantir ion roïaume, que pour fecourir Al-
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