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Ritua'e Pari/,
tàit. 16; 4. f>. 5ix.
X IV .
J. VitUni. h h.
vu, £.134.
34 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
les feparoit du refte du peuple par une cérémonie
que nous lifons encore dans les rituels.
Ladiflas roi de Hongrie, toûjours abandonné
à fes débauches & livré aux Comains, fut enfin
ro£âm“ de Hon- tu^ Par ccs barbares le lundi avant la fainte Marguerite
: c’eft-à-dire le dix-feptiéme de Juillet
ii5)o. Comme il nelailfoit point d’enfans, il fe
trouva trois prétendans au roïaume de Hongrie :
Charles Martel fils de Charles II. roi de Sicile &
de Marie de Hongrie foeur de Ladiflas : André le
Vénitien ou Andreaffe, petit-fils du roi André II.
& l’empereur Rodolfe, qui prétendoit que la H ongrie
étoit un fief de l’empire. Charles Martel
étoit âgé de dix-huit ans, & le roi fon perc le fit
couronner folemneliement à Naples par le légat
du pape en prefence de plufieurs prélats le jour de
la nativité deN. Dame, huitième Septembre 12.50.
comme héritier par fa mere du roïaume de Hongrie.
André étoit fils d’Eftienne fils pofthume du
roi André II. furnommé de Jerufalem , mort en
12.33-. & de la fille du marquis d’Efte. EiUenne s’établit
à Venife, oùil époufa la fille d’un Morofini
& y mourut, laifTant fon fils André, qui par les
fecours de fes oncles riches Vénitiens vint s’établir
en Hongrie du vivant de Ladiflas, & en fut couronné
roi incontinent après fa mort, & partie de
gré, partie de force, fe rendit maître de la plus
grande partie du roïaume.
Le pape Nicolas avoit deftiné pour légat en
Hongrie, du vivant de Ladiflas, Bienvenu évêque
d’Eugubio, & lui avoit fait expedier fes lettres :
m a is
Rain.iipo. n. 42.
L i v r e L X X X I X . U 3 — *
mais aïant appris la mort de ce prince, il en ajouta A N. 12.p1.
une pour l’empereur Rodolfe , ou il témoigné la
crainte qu’il a que ce roïaume foit trouble par les
Tartares, les Sarrafins, les païens & les hérétiques,
dont il eft rempli, au grand préjudice de la religion.
C ’eft pourquoi il prie l’empereur d’accorder
fa proteétion au légat. La Iettré-eft du neuvième
de Septembre 12.5)0. Au commencement de Ram. li$o. ». 4f.
l’année fuivante il y envoïa Jean évêque d’Iefi , *6'&e-
pour s’informer des circonftances de la mort du
roi Ladiflas ; fçavoir s’il s''étoit repenti de fes'eri-
mes, &:s’il étoit mort en vrai Chrétien. Déplus
il avoit ordre de déclarer à l’empereur Rodolfe &
à fon fils Albert duc d’Autriche, que le roïaume
de Hongrie appartenoic au pape & à l’églife R omaine
: avec proteftation que perfonne de quelque
dignité ou condition qu’il f û t , n’entreprît de
s’y attribuer aucun droit ou y caufer aucun dommage.
La lettre eft du fécond de Janvier 12.51.
C ’eft que Rodolfe avoit invefti fon fils Albert de
ce roïaume, comme d’un fief dévolu a 1 empire.
Au refte cette prétention du pape n’étoit pas nouvelle,
&'plus de deux cens ans auparavant Grégoire
V I L l’avoit foutenu'é comme un droit incon- sup.Un.um-«,
teftable.
Eftienne roi de Servie & la reine Helene fon | S V « _ . . 1 . Lettre du p*pc a*
epoufe envoïerenc au pape Nicolas, Marin areni- r deseme.
diacre d’Antivari , qui demanda de la part du a«».*.«-
roi des perfonnes capables d’inftruire 8c de ramener
au fein de l’églife les heretiques de la Boffi-
n e , qui étoient en grand nombre , & qui s’effor-
Tome X V I I I . ) Z z z