
J2.8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
*------------- venir étude generale où on puiiTe enfeigner 6e
A n . n S y . apprendre en toutes facultez licites ; 8c toutefois
il ne permet de donner la licence & le titre de
doflteur que pour le droit canonique 8c c iv il, la
medecine & les arts. Les afpirans feront préfen-
tez à l’évêque de Maguelone , dont le fiege n’é-
toit pas encore à Montpellier ce prélat ou fon
délégué aflemblera les do&eurs de la faculté dont
-il fera queftion , avec lefquels il examinera gratuitement
les afpirans, & par leur confeil donnera
la licence à ceux qui feront trouvezcapables. Pendant
la vacance du fiege de Maguelone , un des
/■« trois archidiacres fera la même fonétion , 8c ceux
qui auront obtenu la licence auront la faculté de
regenter & enfeigner par tout fans autre examen.
La bulle eft du yingt-fixiéme d’Oéfcobre ri8y. Je
ne vois pas la neeeflïté de s’adreiTcr au pape pour
obtenir la perrniffion d’enfeigner les arts libéraux,
le droit civil 8c la medecine.
„ Après la démiffion de Grégoire patriarche de
f .glife Grecque. _ ‘ r . ‘ a i r • r
fitcbjm.ub. yiii. G . P. 1 empereur Andromc ht examiner ion tome
a vec plus de liberté, pour voir fi on pourroit le corriger
: il aifembla plufieurs fois les fçavans fur ce
fujet ; & enfin il fut réfolu qu’on retrancheroit
l’explication du paiTage de fai’nt Jean Damafcene,
Cependant l’empereur s’appliquoit toujours à réunir
les partis divifez, particulièrement les Arfeni-
tes, qui étoient encore fubdivifez entr’eux, en forte
que la plupart fuivoient JeanTarchaniote : ceux-
ci reprochoient aux premiers l'épreuve du feu
qu’ils ayoient voulu faire , la traitant non feulement
L i v r e L X X X I X . j i p
lement d’ignorance , mais d’impieté , les nommant
adorateurs du feu 8c s’éloignant d’eux , juf-
ques à ne vouloir pas leur parler. L’empereur
avoit fait enfermer Jean pour ce fujet dans une
fortereife , mais alors pendant la vacance du fiege
patriarcal , il le fit revenir à C . P. 8c lui donna
une grande liberté , efperant ainfi le ramener, à
l’union. Il y emploïamême Athanafe patriarche
d’Alexandrie, pour lequel Jean témoignoit une
grande eftime ; mais voïant qu’il étoit impoifible
de le ramener ; il fut plus irrité que devant, 8c le
remit en prifon.
Enfuite il s’appliqua à gagner H yacinthe,jufques
à lui donner un très-beau cheval, l’admettre fou-
vent à fon audience , 8c lui accorder des grâces
pour plufieurs perfonnes. Hyacinthe flata quelque
temps l’empereur de belles efperances tirant les
chofes en longueur , 8c faifant des propofitions
chimériques ; mais enfin ce prince les abandonna
tous à leur opiniâtreté, 8c réfolut avec le fenat 8c les
évêques de faire un patriarche , cherchant un fujet
qui en fût digne. On en propofa trois à l’ordinaire
: le premier, Gennade, qui après avoir ete ordonné
archevêque de la première Juftiniene aujourd’hui
Locride, 8c y avoir demeuré quelque
temps, s’en étoit démis : le fécond, Jacques abbe
du mont Athos homme de moeurs fimples 8c
rempli de pieté : le troi'fiéme, Athanafe anaco-
rete natif d’auprès d’Andrinople, mais demeurant
fur les montagnes deGano en Thrace, & fe trouvant
alors à C P. parce que l’eunuque Eonopolice
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A N.
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