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214 H i s t o i r e E e c 1 e s ï a s ¥ i q o b:
fait venir au concile. Les habitans de Liege , de
Hui,de Dinant Sc de faint T ron , envoyèrent auiU
au concile des députez pour fe plaindre defes de-
fordres Sc de fes débauches fcandaleufes. Le pape
avant que de procéder juridiquement contre
lui , lui denaandas’il vouloit ceder de lui-même ou
attendre la fentence. L’évêque croyant obtenir
grâce, remit au pape fon anneau paftoral ; mais le
pape le garda Sc obligea l'évêque à renoncer à fa dignité.
On diioit que le pape fe fouvenoit encore
que lorfqu’il étoit archidiacre de Liege , l’évêque
en plein chapitre lui avoit donné un coup de pic
dans la poitrine. Il vécut douze ans après fa dépo-
fition. Cependant le pape transfera à l’évêque de
Liege Jean d’Enguien évêque de Tournai, Sc luji
donna l’abbaye de Stavelo.
Le quatrième de Juillet le pape reçût les ambai-
fadeurs d Abaga grand can des Tartares. Il envoya
au-devant d’eux les familles des cardinaux Sc des
prélats, Sc ilsfc prefenterent à lui dans fa chambre,
où étoient tous les cardinaux & plufieurs
prélats affemblcz , pour traiter devant lui les affaires
du concile. Ces Tartares étoient au nombre
de leize, Sc rendirent au pape des lettres, du can ,
publiant la puiffance de leur nation avec des dif-
cours magnifiques. Ils ne venoient point pour la
foi , mais pour faire alliance avec les Chrétiens
contre les Mufulmans. Le même jour le pape en.
vbya dénoncer par fes huilfiers à tous les prélats
que la quatrième feifion feroit le vendredi fuivanc. H
L i v r e L X X X V I . : M m
plie iè tint en effet ce jour-là, qui étoit le fixié-
æne de Juillet & l’o&ave de la faint Pierre; les am-
baffadeurs Grecs y furent placez au côté droit du
pape,après les cardinaux. On y obferva les mêmes
cérémonies qu’à la première feffion ; le cardinal
d’Oftie, frere Pierre de Tarantaife fervoit au pape
de preftré affiliant & fit le fermon. Puis le pape
parla au concile, reprefentant les trois caufes pour
leiquelles il avoit été convoqué , & ajouta , que
contre l’opinion preique de tour le monde, les
Grecs venoient librement a l’obéiiîànce de 1 egliiè
Romaine, fans demander rien de temporel. Il continua
: Nous avons écrit à l’empereur Grec, que s’il
ne vouloit pas venir de lui-même à l’obéïffance de
l’églife Romaine & à fa foi; il envoyât des ambaffadeurs
pour traiter de ce qu’il vouloit demander ;
& par la mifericorde de Dieu, ce prince, toutes affaires
ceffantes,a reconnu librement la foi de Tegli-
fe Romaine & fa primauté, & a envoyé fes ambaffadeurs
pour le déclarer en notre prefence, comme
il eftexpreffement porté dans fes lettres.
Alors le pape fit lire la lettre de l’empereur Michel,
celle des prélats, & celle d’Andronic fils aîné
de l’empereur depuis peu affocié à l’empire, toutes
trois fellées en or & traduites en Latin. La lettre
de l’emp,ereur donnoit à Grégoire dès l’entrée les
titres de premier & defouyerain pontife, de pape
oecuménique & de pere commun de tous les Chrétiens.
Elle contcnoit la profeffion de foi envoyée à
JSlichcl par le pape Ckment iy.en 1 267. feptans
Tome XW U . F f
An. 1274.
6 . ‘J u i l l e t .
XLIV.
Quatrième féf-
fion. Réunion
«les Grecs.
p. *5*
p .
S u p .liv . LXXXV*
n . 45«
R a in . n 6j . rt.
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