
A n. 1272.
Gofluin, p. 137.
Matth. Par.p,
Trivet-
XX.
■Saint Thomas
rd’Herfort.
■Vita ap» Sur» z»
Qctofr.
IJ-6 H I STO I RE E c c lE 'S IA S Ï I O.ÜE.
d’abord pour archevêque Guillaume Chillinde«
leur prieur ; mais le pape Grégoire caiTa l’eleétion,
& pourvût de cette églife , Robert Kiloüarbi de
l’ordre des freres Prêcheurs , qui avant -que d’entrer
dans cet ordre avoit enfeigné les arts à Paris,
& compofa des écrits de grammaire 3e de logique.
Après Ion .entrée en religion ii' étudia l’écriture
fainte & les peres, particulièrement faint Auguf»
tin dans les originaux , .c’eft-à-dire , comme je
crois,, qu’il ne fe contenta pas d’en avoir les ex-traits
dans le Maîtredesfentences & dans Gratien. Il avoit
été onze ans provincial de l’ordre quand le pape
lui donna 1 archeveche de Gantorberi, avec per-
miffion de fe faire fàcrer par tel évêque qu’il lui
plairoit ; il choifit Guillaume évêque de Bach, qui
étoit en réputation de làinteté , & qui le fàcra ea
préfence de onze de fesfuffragans, à Cantorberi le
premier Dimanche de carême treizième de Mars
1,272.
Après la mort du roi Henri , Thomas de
Ghanteloup ion chancelier , quitta la cour Sc
iè retira. Il étoit né enj Angleterre d’une famille
noble , & dès fon enfance il avoit donné des
marques de grande piete. Il étudia première»
ment à Oxford , puis à Paris, où il apprit la logique
& le refte de la philofophie , êc reçût le
degré de Maître-ès-arts. Etant revenu à Oxford 1
il fut docteur en 'droit canon & chancelier de cette
Univeriité ; & ce fut alors que ià réputation
^rnnt venue jufques au ro i, il l’engagea à être ion
chancelier
Godvin• ]>, y j ç
L i v r e L X X X V I . 177
chancelier, il conferva dans cette place la pureté 1
des moeurs qu’il avoit toujours gardée,,.&rendit la N.I2-73*
juftice avec une grande intégrité : fans êt re ébranlé
du crédit des riches, ni méprifer la foibleife des
pauvres. A la mort du roi il retourna à O x fo r t,
étudia la théologie & fut encore paifé doéteur en
cette faculté. Cependant il avançoit toujours en
vertu, vivant tres-fobrement, ennemi de lamé-
difanceôe gardant unepureté parfaite de corps Sc
d’efprit. L’églife d’Herford ayant vaqué en 1275.
il en fut élu évêque & facré le huitième de Septembre
de la même année. Se* vertus augmentèrent
encore dans l’épifeopat : mais étant allé à Rome
pour maintenir quelques droits de fon églife ,
& ayant, obtenu du pape Martin IV. ce qu’il defî-
ro it, il mourut à fon retour près de Montefiafco-
ne. Il fut depuis canonifé, & l’églife honore fa
mémoire le fécond jour d’Oétobre.
Le roi Edouard à fon retour de la terre fainte
arriva au royaume de Sicile, où il fut reçu avec
honneur par le roi Charles, & y fit quelqueféjour
pour fe rafraîchir. Là il apprit la mort du roi fon
pere; & continuant fon voyage, il vint à Orviete
oùlepape Grégoire réiidoit avecfacour. Tous les
cardinaux vinrent au-devant des deux rois, car
Charles conduifit Edoüard jufques-là ; & celui-ci,
qui avoit contraété amitié avec le pape à la terre
fainte , lui reprefentaletrifle état ou il l’avoit laif-
fée. Enfuite il lui demanda juftice de la mort de
Henri d’Allemagne foncoufingermain, tu é àV i-
Tome x r m . Z
M a r t' Rom«
xxi.
Retour du roi
Matth. V'uoft» p»
4 .01.
Trivet, p. 6 30*