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1 I fix ans, quand le pape Nicolas en pourvut frere
A n . 1179. Martin polon0is} l’an 12,78. Il étoit de l’ordre des
Frere^Martin f rercs Prêcheurs, chapelain & penitencier du pape
Puionois. dès le temps de Clément IV'. & exerça les mêmes.
st*r*voifc. p. |9 fonélions fous fes fucCeffeurs. Nicolas III. l’aïant
hchard.Jumm. S. t a ' 1 r -I r 1
Thom-f.<05,604. donc facré àrcheveque-de Gnelne, il te mit en chemin,
pour retourner en Pologne , où il étoit appelle
par les grands du roïaume : mais il mourut a Boulogne,
& y fut enterré dans l’églife des freres Prê-
izov.ins.a. ji. cheurs. Il eft fameux par fes écrits, qui font de trois
~Eihiird.}.606. fortes :■ r. plufieurs fermons, t . une table très-ample
du décret de Gratien, contenant toutes les matières
par ordre alphabétique, nommee la perle du
décret. 3. la chronique qui eft fon ouvrage le plus
célébré. Il dit l’avoir compofée principalement pour
les théologiens & les jurifconfultes , parce qu’il leur
importe defçavoir les temps des papes- & des empereurs
: auffi toute fa chronique confifte en ces.
deux parties, d’un côté font les papes depuis J. C .
premier pontife de la loi nouvelle , jufques a Clément
IV . à l’àutre page font les empereurs depuis
Augufte jufques à Frideric I L avec les années en
marge. Dans la préfacé il dit, que les cardinaux
font auprès du pape à l’exemple des trois hiérarchies
d’anges qui fervent J .C . dans le ciel. Il compte
cinquante-un cardinaux,fept évêques,vingt-huit,
prêtres & feize diacres , & marque les titres &c les
fonftrons de tous. Il nomme les auteurs dont il a
compilé fa chronique , & met entre les derniers.
Richard moine de Clugni & Vincent deBeauvais..
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î l fit enfuite une fécondé édition de fa chronique, ^
o ù il ajouta les pap'ès fuivans jufques aNicolas III. 7*
dont il marque feulement le commencement. Des tchard.f. «1«.
l’entrée de fa chronique il rapporte quelques fables
qui avoient cours de fon temps j mais dans les
meilleurs exemplaires on né trouve point celle de
la papeffe Jeanne,que plufieurs auteurs modernes
lui attribuent. Plufieurs ont confondu Martin Po- 41
lonois avec un archevêque de Cofence en Italie
qui avoit auffi fait une chronique, mais duquel on
11e fçait pas le nom.
Après la mort de Martin Polonois, le chapitre Il7y, ^
de Gnéfne élut pour archevêque Voftliber chanoi-
îie de la même églife ; & envoïa au légat Philippe
•évêque de Fermo,qui étoit encore en Hongrie,lui
demander la confirmation de l’élu, & commiffion
pour le faire facrer fur les lieux. Mais le légat
étant encore retenu en Hongrie par des affaires
importantes, renvoïa l’affaire au pape, le priant
¡de l’expedier promptement ; & le chapitre de
Gncfne y joignit fes inftances, priant le pape de
difpenfer l’élu d’aller en cour de Rome pourfuivre
l’affaire de fon éleftion , attendu la pauvreté de
leur églife & les périls des chemins. Le papeNico- «»¡.»».i.
las chargea le légat de confirmer Voftliber s il le
trouvoit élu canoniquement, & le faire facrer en y
appellant les évêques voifins : la lettre èft du yingt-
troifiâme de Décembre r i 79. Mais Leico le noir long.ui,yil.
duc de Cracovie & de Sirâdie empêèhà que la corn- t- “ 8-c-
miffion ne fut executée.
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