
A n.T2(Î24 r?b •1,r^ t 1™CUX en parlantlui-même au patriar-
ç e $1 e vitplufieurs fois, le priant d’apporter à
ion mal le remede convéttable. Le patriarche lui
repondoit en termes généraux, défaire ce qu’il falloir
, difant que les: grands pechez demandaient
gourde reparation. L ’empereur après l’avoir
preflé de s expliquer lui dit : Quoi donc m’ordon-
nez-vous de quitter l’empire ? En même tems 1 détacha
fon épée & la lui prefenta pour le fonder.
Le patriarche étendit .promptement la main pour
prendre 1 épée ; mais l ’empereur la retint, & lui
reprocha qu’il en vouloir donc à fa vie. Toutefois
n le découvrit la tête , & le jetta aux pieds du patriarche
en prefence de plufieurs perfonnes. Le prélat
perfifta conffammént dans fon refus, & comme
l’empereur continuoit delepreifer , il fe retira
dans la chambre & lui ferma la porte au vifage.En-
în l empereur par plufieurs inftances réitérées pen*
dant deux ans, ne put jamais le fléchir.
Paieolegue écrt . Cependant Paleologue envoya plufieurs am-
® | TbaiIades au F F , craignant toujours de la part des
Latins , & lâchant bien qu’ils ne demeureroient
pas tranquiles à fon égard. Il envoya doncfouvent
au pape avec des prcftns, tant pour lui que pour
quelques-uns des cardinaux , & des autres qui
arvoient du crédit auprès de lui. Une de fes ambaf-
lades fut execuréé par Maxime Alufard moine, An-
a,.n«in. dromc Muxalon, & Michel Abalante 5 & la lettre
qu’ikapportercnt de la part de Michel Paleologue
qualrfloit Urbain , pape de l’ancienne Rome , fucT
CeMeur du trpne apoftolique & pere foirituej dç
Ÿempereur. Ce prince témoignoit un grand defir
pour la paix & la concorde , & marquoit qu’il
avoit déjà écrit au pape pour ce fujet aufli-tôt
après la pri.lè de C. P.
ljj Mais, ajoûtoit-il, j’ai été fènfiblemcnt affligé
d’apprendre que vous avez excommunié les Génois
pour avoir fait alliance avec moi, & que vous
les preflèzde la rompre. Je m’étonne que vous qui
tenez le premier rang entre les évêques preferieZ la
guerre à la paix , & à l’amitié entre les Chrétiens ,
tels que font les Génois & les Grecs, Il décrivoit les
gratids maux arrivez à la chrétienté depuis les conquêtes
des Latins for les Grecs ; la profanation
des églifes, la ceflâtion des divins offices , les fa-
crileges. Q r , confinuoit-il , puifqu’on ne peut
faire que le pafle' ne foit arrivé , il faut du moins
pour l’avenir faire ceffer les inimitiez & les fcan-
dales ; & comme je le defire de tout mon coeur ,
fi vous y voulez penièr fincerement, rien ne peut
empechcr un fi grand bien. C ’étoitàvousqui êtes
notre pere à nous prévenir, & toutefois j ’ai bien
Voulu vous offrir la paix le premier , proteftant
devant Dieu & fes anges , que fi vous la refuièz,
je n’aurai rien à me reprocher, je ne parle quant à
prefent m des dogmes ni des cérémonies de la
religion. S il y a quelque différent for ce foje t, il
fera plus facile à terminer quand la paix ièra faite.
Enfin je vous prie de m’envoyer des nonces , qui
ayent véritablement l’elprit de p aix, & j ’attens par
eux votre réponiè.
Quand le pape eut reçu cette lettre dePaleolo-
A n .i 262.
XVII.
RéponÎe du pa-*