
A n . i zyÿ ^‘a^orc* Par l ‘Vif Maximin évêque d’Aix, mais
dans un autre de marbre place vis-a-vis à droite en
entrant. Cette découverte fut accompagnée d’excellentes
odeurs 8i fuivie de grand miracles ; & de
la langue du,corps faint tenant encore à la gome
fortoit une racine avec un petit rameau de fenouil,
comme moi qui écris ceci l’ai oüi dire à ceux qui
étoient prefens.'Cette racine fut divifée en petits
morceaux que l’on eonferve en plufieurs lieux comme
des reliques. Dans le même tombeau on trouva
près du corps faint un écriteau très-ancien fur du
bois incorruptible contenant ces paroles : L’an fept
cens de la nativité deN. S. le feiziéme jour de Décembre
régnant Odoin. roi de France, du temps de
1 incurfion des Sarrafins, le corps de fainte Marie
Madeleine fut transféré la nuit très-fecretement
de fon fepulchre d’albâtre en celui-ci de marbre,
par la crainte des infidèles.
Richard continue ainfi fon récit : J’ai vû & lû
cet écriteau-moi qui écris ceci. Or le prince Charles
aïant fait cette découverte, aiTembla les archevêques
de Narbonne , d’Arles & d’Aix avec d’autres
évequçs,, des abbez & des religieux ,.fa nobleffe,
avec le clergé & le peuple à un jour marquéffavoir
le cinquième de Mai ix8o. & en leur prelence il
leva le corps faint & le mit dans une chaffe d’argent
ornée dor & de pierreries : pour la telle il la
mit dans un reliquaire de pur or. On trouva auffi
dans le tombeau un autre écriteau fi ancien qu’a
peine le. put-on lire , fur du bois couvert de cire
L i v r e L X X X V I I .
portant : Ici reppfe le corps de Marie Madeleine.
Depuis le prince Charles devenu roi de Sicile établit
au même lieu un eonvent des frétés Pref-
cheurs , à la place des moine^ de faint Vièlor de
Marfeille transferez ailleurs par l’autorité du pape
Boniface V II I. en 1x93-. Te l ell le récit de Richard
de Clugny.
Bernard Guïon de l’ordre des freres Prefcheurs
évêque de Lodeve,dans fa cronique dediée au pape
Jean X X I I. fait le même récit mot pour mot,enfor-
te qu’il paroîcquel’un des deux l’a tranfcritde l’aU-
tre. La différence ell que Richard met cette découverte
le neuvième de Décembre, &c nomme Odoïc
le roi que Richard nomme Odoïn. Ptolomée de
Luques du même ordre des freres Prefcheurs écrivant
vers le même temps fait auffi le même récit.
Or il ell à obferver qu’il n’y eut jamais de roi de
France du nom d’Odoïn ou Odoïc , & que l’an
700. regnoit Childebert II. à qui fucceda Dago-
bert III. jurques en 716. Mais celui qui fabriqua
l ’ecriteau ni ceux qui le découvrirent n’en favoient
pas tant. Vous avez vû d’ailleurs que douze ans
auparavant en 1x67. le roi faint Louis accompagné,
du légat Simon de Brie'alla à Vezelai & y affilia
à la tranffiition des reliques de fainte Marie
Madeleine d’une chaife à l’autre. En remontant
plus haut vous trouverez que dès l’an n 46. on
croïoit avoir ce faint corps à Vezelai,& qu’en 898.
l’empereur Léon le philofophe l’avoit fait apporter
à C .P . & d’Ephcfe félon Cedrenus. Tous ces faits
A n . 1 x 7 ? .
ap. Rarn.ii-f?»
». ri.
Spond. eod. ». jv
H//?, eccl. lik-
xxrit. c. mi
. Sup. liv . ExxXV;'
n. f i .
Launoi. Mayd.
p. 67.
S up .liv. tx ixV
». 14.
liv . Liv. ». 54-.
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