
AN.12.7i. d-e l'ordre des ireres Erêcheurs, cardinal, évêque
d’Oflie, qui prit le nom d’innocent V. Il paiTa auf-
ii- toc d Arezzo a Rome, ou il fut couronné a faine:
Pierre le premier dimanche de carême vingt-tror-
fiéme de Février alla loger au palais de Latran.
Mais il y tomba malade & mourut le vingt-deu-
xieme de Juin après cinq mois de pontificat. Il fut
enterréa faint Jean de Latran, ôc Charlesroi de Si-,
iu;„.».ic.z7. ciIe affiftaàfes funérailles..
m$ri! .Après dix-fept jours de vacance on élut Otto-
bon de Fiefque Génois, neveu du pape Innocent'
IV. cardinal diacre du titre de faint Adrien, d’où il
prit le nom d’Adrien V. Il étoit déjà malade, & fes^
parens lui étant venu faire compliment fur fon*
élection, il leur dit : J’aimeroi-s mieux que vous.fuf-
iîez venu voir un cardinal en fanté, qu’un pape:
moribond. Aulfi-tôt après fon éledion il fufpen-
ditléxecution delaconfticution du conclave faite-
par Grégoire X. prétendant- en ordonner autrement
: mais la_mort le prévint-, & ayant paiTê de
Rome a Viterbe, il y mourut le dix-huitiéme
d’Aouft, un mois & neuf jours-après ion élection-,
fans avoir été facré évêque, ni même ordonné prêtre.
Il fut enterré à Viterbe dans l’égjife des freres
Mineurs,.où l’on voit encore fon tombeau l e
iaint fiegevacqua vingt-huit jours;
txni. Cependant Simon de Brie cardinal' prêtre du;
Concile deBour- «• _. î / .
gesi titre ae lainte Céc ile, tint un concile a Bourges*.
u.^tu «». f. Le pape Grégoire X. l’avoit fait légat en France-
avec des pouvoirs très amples ,.encr’aurres d’ufer de.
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cenfures contre toutes fortes de perionnes, même
les Templiers & les autres religieux militaires,les
Cifterciens, ceux de Clugny , & de Prémontré, les
frères Mineurs & les freres Prêcheurs , nonobftant
leurs privilèges. Ce légat tint donc un concile à
Bourges à la priere de quelques prélats du pais, où il
publia feize articles de réglemens le treizième de
Septembre 1176. le faint fiége étant vacant , comme
on le croïoit en France, où l ’on ne pouvoit fça-
voir qu’il-venoit d’être rempli le même jour. Ces
reglemens tendent principalement à maintenir la
jurifdiélion & l’immunité ecclefiaftique, dans l'étendue
dont le clergé étoit alors en pofleifion, &
que les feculieres s’efforçoient de reiïraindre. En
voici les plus notables.
On fit de grandes plaintes de ce que la liberté
des éleéfions étoit troublée en France, de telle forte
qu’en quelques Lieux la multitude excitée par des
mechansjfejettantiur ces éleâeurs’, avoit empêché
l'éleétion, & en d’autres avoit obligé de la différer
: comme il étoit arrivé depuis peu à Lion, à
Bourdeaux Si à Chartres. A Bourdeaux la violence
avoit été jufques à tuer le facÿftain,dignité de là cathédrale.
On prononce les cenfures lesplus rigou-
xeufes, contre ceux qui feront coupables de telles
violences : mais il femble que l’autoritc du prince
auroit été un remede plus efficace. L’archevêque de
Lion étoit alors Aimar de Rouifillon moine de
Clugny, que le pape Grégoire y avoit mis en 1175.
après la promotionde Pierre deTarantaifcau carü
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An. 12.7^,
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