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--------- de : puis l’apteur répété le premier paflage du
y i 2.81. [)euteronornc| comme fi ce1 qui y eft dit du juge
d’Ifràel pe pouvoit Rappliquer qu’au pape. Il
allégué enfuite l’autorité de l’empereur Çonftan-
tin ; c’eft à-dire , apparemment la loi qui lui eft
attribuée & dont j’ai parlé: ailleurs ; il rapporte
suf-i.*lvj.k.8. l'exemple des anciens rois d’Angleterre , & l’ar-
sup. ». 9, faire de faint Thomas de Cantorberi ; & conclut
en exhortant le roi Edoüard à conferver les libériez
de l ’églife , & en priant Dieu de punir tempo-
rellément ceux qui lui1 donnent de mauvais con-
feils, afin que leurs ames foient fauvées. La lettre
eft du fécond jour deNovembre n8r.
- La mèmeannéé Frideric archevêque de Salibourg
& légat du faint fiege tint un concile provincial
avec fept de fes fuffragans, Ravoir les évêques
de Frifingue, de Ratifbone, de PaiTau, de Brixen ,
de Chie ml ée , dé Sçcou: &’ de-Lavant : où il fit
une conftitution de dix-fept-articles, la plupart
touchant les réguliers pour reprimer divers abus,
Plufieurs fuperieurs vendoienc les biens des mo-
nafteres ou en faifoiept des baux à longues années
, fans Pautorité de l’évêque ni le confente-
ment de la communauté ; & rie rendoient point
de compte des revenus. Les moines n’obfervoient
point les jeûnes de la réglé de faine Benoît : ils
étoient propriétaires : ils. ne portoient point leur
habitîpLufieurs étoient vagabonds,& les fuperieurs
refufoient de les recevoir. Ils np tenoient point
les chapitres tous les trois ans, fuivant la conftitution
du pape Grégoire IX . Quelques religieufes
mangeoient
tvn.
Concile de Salf-
bourg.* :
T o . xi. c a n e , f\
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L i v r e L X X X V I I . 3 7 7 _________ „
mangeoient dans leurs chambres particulières , & ^ N Iag r<
les abbeffesne mangeoient point au refcdoire,ni
ne couchoicnt dans le dortoir. Les prélats,c’eft-ài Chr.s*iji«rS.
dire les fuperieurs des monafteres de quelques dio- mi-
cefes ^principalement de Paffau , necomparurent
point à ce concile : e’eft pourquoi l’archevêque les
fufpehdic de leurs fonctions : mais à la priere dé
fes fuffragans, & par le confeil de fon chapitre, il
furfit à l’execution de fa fentence.
Le fiege métropolitain de Gnefne en Pologfte Bfji.
t 0 . t \ r \ t ■' Henri de Brem étant encore vacant depuis la mprtde rrere Martin archevêque de
Polonois , le légat Philippe de Fermo , en vertu Gncne-
de la commiftion du pape Nicolas IV . appella devant
lu;i le-chanoine Voftliber, que le: chapitre
avoit élu pour archevêque, voulant examiner la #.7<
forme de l’éledtion 8c le mérité de la perfonne.
Mais Voftliber renonça à fon droit entre les mains
du légat, apparemment à caüfe de l’oppofition du
duc Leico le noir. Alors le pape Martin choifit pour
remplir ce grand fiege un frere Mineur nommé
Henri de Brem noble de naiffance, fçavant & vertueux
, capable , à ce qu’il crue, non feulement
de bien gouverner cette églife pour le fpirituel ,
mais encore de la bien défendre quant au temporel
contre les pillages aufquel's elle étoit expofée.
C ’éft ce qui paroît par fa bulle du vingt-troifiémé
Décembre 12.81.
Au même mois de Décembre les prélats deFran- l i x .
ce affemblez à Paris* après une longue délibéra- S « ' / * ' * !
rion firent appeller par cri public dans toutes-les f' 46s■
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