
A n 1 2 7 ? trOL*va fruftré de ion efperancc; & feignant de la
méprilèr, 11 différa de la faire lire publiquement,
puis voyant fon entreprife manquée de ce côte-là,
il refolut de gagner Veccus.
. r a q f i Pour cet effet il lui fit donner dans là prifon tous
eres qui paroifToient
imme Veccus étoit
homme droit aimant errtout la vérité,il commença
à douter s’il ne s’étoit point trompé jufques alors ;
car il avoit plus étudié les auteurs profanes que
les fàintes écritures. Il demanda à voir les livres
entiers dont on avoit tiré ces partages : afin de les
lire exactement, & de fè perfuaaer fblidement
de la créance des Latins s’il la trouvoit véritable,
ou pour dire les raifons qui l’empêchoient de s’v
rendre. L’empereur le tira de prifon & lui fit
donner les livres pour les étudier à loifir : ce qu’il
c. k . t. i(B. fjc avec tant de fuccès, qu’il trouva la réünion fa,.
cile ; & qu’on ne pouvoit reprocher aux Latins que
l’addition au fymbole. Il fut touché entre autres
du partage de fàint Cyrille, qui dit, que le fàint Ef-
prit eft fubftantiellement de tous les deux, c’eft-à-r
dire, du pere par le Fils ; & de celui de fàint Maxime,
qui dit dans une lettre à Rufin: Par,où ils montrent
qu’ils ne difènt pas que le Fils foit la caufè du faint
Efprit; mais qu’il procédé par lu i, & prouve par
là l’union & l’infeparabilité de la fubftance. Enfin
fàint Athanafè d it , qu’on reconnoît le fàint
Efprit au rang des perfones divines , en ce qu’il
procédé de Dieu par lç Fils &. n’efl: pas fon ouvrage
,
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veccus. lespaiiages de 1 écriture & des p
favorables aux Latins ; & cc
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Vrage,commedifent lesheretiques. Veccusayant “
ainfi mis faconfcienceen repos, fe déclara pour la An. 1273.
paix, & l’empereur en conçût dès-lors une grande
efperance. ilpreffoitdbncles évêques d’y con-
fen tir , afin de ne pas retenir plus long-tems les
nonces du pape.
M a i s avant que Veccus fe fût déclaré, le moine <m<?.
Job craignant ¡que le patriarche Jofeph ne cédât
enfin aux inftanccs de l’empereur, lui confeillade
faire une déclaration par écrit, de l’envoyer àtous
les fideles Sc la confirmer par ferment, pour mo n-
trer qu’il ne vouloitpoint la réünion avec les Latins.
Le patriarche fuivit ce confeil ; mais avant
que d’envoyer la déclaration, il voulut fonder ies
évêques, pour favoir s’ils tiendroient ferme juf-
quesàla fin. Les ayant afTemblez, illeur fit lire la
déclaration ; & tous, excepté les plus prévoyans, y
confentirent & y foufcrîvirent. L’empereur fut
fort affligé que le patriarche fe fut engagé delà forte
; car autant il iouhaitoit que l’union fe fit , autant
fouhiitoit-t-il que ce fut par ce prélat; mais
la converfion de Veccus le confola.
Il renvoya donc au pape deux de fes nonces Rai-
mond Berenger & Bonaventure de Mugel, tous
deux freres Mineurs envoyez Tannée precedenteà s«?.*. 1*.
C P .ÿ retint les deux autres pour les renvoïer avec “ •
fes ambaflfadeurs. Il chargeaces deux-ci d’une lettre Row. ivj.*.
où il témoigne la joye que lui a donné la lettre du 44
pape ; c’eft celle du vingt quatre d’Oéfobre 1271.
& ion empreffement pour l’union des églifes; fe
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