
A n. 1273.
An. Steron.
Bell, 18 . Janu.
U. z.J>. 8*7.
Stero. 1 1 7 1 .
Tkurocz p. 7 * .
'Ram* n% 14.
i 8 é H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ce. Dans le même royaume on protege leshereti--
ques & les fchifmatiques qui s’y réfugient des autres
païs. La reine de Hongrie eft Cumaine & fes plus
proches parens fon paicnsrdeux filles du roideHon-
grie ont été fiancées à des Rulïês, qui font ichiftna-
tiques & fournis aux Tartares. Les Lituaniens 8c
les Pruffiens, comme étant payens, ont déjà ruiné
plufieurs évêchez en Pologne : voilà nos plus pro-,
chesvoifins.
Cette reine de Hongrie étoit la veuve d’Etienné
V . fils de BelalV. qui mourut le troifiémede Mai
1270. laifiant entre autres enfans Marguerite, qui
aïant été confacrée à Dieu dès l’enfance, entra dans
l’ordre de S. Dominique, & s’y fignala tellement-
par iès vertus, qu’il y eût des procédures faites pour
û canoniiàtion ; elle mourut le dix - huitième de
Janvier 12 7 1 . âgée de vingt-huit ans. Son frere le’
roi Etienne mourut l'année fuivante n’ayant régné
que deux ans, 8c laiflant pour fucceffeur Ladillas-
III. encore fort jeune,
L’évêque d’Olmurs continue ainfi. Les princes
d’Allemagne font tellement diviièz, qu’ils femblent
s’attendre à voir leurs terres détruites les uns par
les autres, enforte qu’ils font entièrement incapables
de défendre la Chrétienté chez nous, ou de
fecourir la terre fainte. Le roi de Bohême eftlefeul
en ces quartiers ; qui puifFe foutenir la religion.-
C’eft de ce côté que font entrez les Tartares, 8c
on les y attend encore, fi vous n’avez la bonté
d’y pourvoir* 8c ne pas négliger un péril fi pro-
L i v r e L X X X V I . I J f t * ____
xhain en fongeant au recouvrement de la terre An. 1273,
fàinte.
Pour ce qui regarde le cierge, la multitude de
ceux qui veulent joüir du privilège clérical eft ex-
ceffive, vûle petit nombre & la pauvreté de bénéfices
: ce qui nous jette dans un grand embarras
nous autres évêques.Car comme nous ne pouvons
les pourvoir de bénéfices, ils font réduits a mandier
à la honte du clergé; ou ne voulant pas travailler
à la terre ne fçaehant point de métier, ils s’abandonnent
aux vols & aux fàcrileges, 6c étant pris ils
font quelquefois livrez aux évêques. Il s’évadent
de leurs priions, perièverent dans le crime, font
repris 8c fuppliciez ; ce qui attire des excommunications
fur des laïques 6c dufcandale entre eux 8c
les prélats. Trouvezdonebonque l’évêque puifle
lui ièul les dégrader dans fon fynode; puifque les
-évêques font fi éloignez en nos quartiers, qu ils ne
peuvent aifement s’aftèmbler pour la dégradation
des clercs incorrigibles; & pourvoyez ¿’ailleurs a
l'abfolution des laïques qui les prennent a caufede.
leur multitude & la difficulté d’aller à Rome.
Aurefte les égliiès feculieres collégiales ou par-
roiffiales perdent tous les jours de leurs biens & de
leurs droits. Le peuple ne les fréquenté plus, il me-
priiè la prédication des curez & ne ie confeflè plus
à eux, principalement dans les villes où les freres
Prêcheurs & les Mineurs ont desmaifons.'Carces
freres diiènt fins cefle des méfiés depuis le point dù
jour jufques à tierce ; 6c outre la meflè conventuel-
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