
Paehim. c. 33«
Greg. c .p.
Ducang. f amili.
Sjyz. p. 135.
ld . not. GregoYt
A llâ t , conf, p.
708.
X X V .
Plaintes di Vcc-
çus.
P& ch ym . c . y r i ,
f.34.
4 j t H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ctanc arrive à C . P. fut reçu à la porte de la ville
par le patriarche Grégoire , accompagné de tout
le clergé & par l’empereur avec cour le fetta c , &
porte iolemnellement a fainte Sophie avec le chant
8c le luminaire. Mais depuis Theodora fille d’Eulo-
gie 8c nièce de l’empereur Michel le mit au monacete
de S. André qu’elle avoit.rebati.
L’empereur Andronic étoit demeuré v eu f, dès
le vivane de fon pere, & fa défunte femme Anne
de Hongrie-lui avoic tarifé: deux fils Michel &
Conftantin. Voulant doncTe remarier,!il ne crut
pas devoir s’allier à une tête couronnée, parce que
Içs enfans qui viendroient de ce fécond lie ne dévoient
pas regner ; 8c il; fe contenta d’époufer Io-
lande autrement Irene , fille de Guillaume marquis
de Montferrat & de Beatrix de Caftille fille
d'Alfonfe l’aftralogue. Ce mariage fe fit fans dif-
penfe du pape contre la coutume des Latins, qui
n’en contradoient point fans fa permiflion avec
les Grecs fchifmatiques : mais le marquis de Montferrat
etoit alors excommunié à caule du meurtre
de 1 ’évêque de Tortone, car c’étoit pendant le cours
de l’année u S j . c t f t pourquoi ü traita fecretement
l ’affaire de ce mariage.
Neophyte nouvel évêque de Prufe en Bithinic
voulut fignaler fon zeje contre l’union avec le
pape, 8ç ordonna l’abftinence de chair pendant
quelques jours, pour l’expiation de ce prétendu
çrime. Le peuple de Prufe trouvant cette pénitence
inçommode , s’en prit à Jean Veccus relégué
L i v r e L X X X V I I I . 4 j j
dans la même ville, comme à l’auteur de 1 a réunion
8c le chargeoit de maledidions. On en fai-
foit même des reproches en face à fes gens quand
ils pafToient. Il ne crût pas le devoir fouffrir, 8c
s’en expliqua publiquement dans la grande cour
du monaftere ou il étoit. Il traitoit avec mépris
l ’évêque Neophyte comme ignorant dés affaires
ecclefiaftiques, 8c parlant du patriarche Grégoire,
il difoit : Quelle raifon avez vous de me charger
d ’injures 8c me fuir, moi qui fuis Romain né de
Romains, c’eft ainfi que fe nomment encore les
Grecs, 8c recevoir avec applaudiffement un homme
né 8c élevé chez les Italiens, qui efl venu chez
nous portant leur habit 8c parlant leur langue ?
C ’eft que l’ifle de Chipre, d’où étoit Grégoire
étoit alors foumife aux Latins. Si vous dites, con-
tinuoit Veccus, que c’eft à caufe de la doétrine ;
que l’empereur nous affemble tous 8c nous écoute,
8c que des hommes fçavans 8c pieux jugent par les
écritures fi je fuis dans l’erreur : mais qu’on ne me
condamne pas fur les difeours des ignorans 8c de
la lie du peuple.
Veccus parloit ainfi publiquement , & on
voïoit bien qu’il vouloit qu’on le rapportât a l’empereur.
On ne tarda pas à le faire , 8c l’empereur
fit venir Veccus à C. P. où il logea au monaftere
de S. Cofme nommé communément Cofmidion ,
qui étoit hors la ville. Alors l’empereur convoqua
un concile dont il marqua le jour 8c le lieu , qui
fut la fale d’Alexis au palais des Blaquernes. Lepa-
LU nj
Ducang. C . P t