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n. 7.
j j i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
te de Tripoli. Ils demandoient en particulier
vingt galeres bien armées pour la garde de la
terre-fainte, Si fournies de toutes les mupitions
necelTaires pour fervir un an : ce que le pape accorda
, prenant cette dépenfe fur le fonds desfub-
iides qu’il avoit reçûs pour ce fujet ;& îlenvoïaces
gale res fous la conduite de levêque de Tripoli :
mais il ordonna que quand elles feroient arrivées
à Acre } le patriarche de Jerufalem Si Jean de
Gtelii en euifent le commandement, & des troupes
quelles portoient. C ’eft ce qui paroît par la
lettre du pape au patriarche du treizième Septembre
12.8p. Ces vingt galeres fiirent armées à Ve-
nife : mais quand elles furent arrivées à Acre, les
gens de folde &.les pelerins, ceft à-dire , les croi-
fez qu’elles avoient amenez étant demeurez à ter-,
r e , il fe trouva à peine de quoi armer treize galères
manque d’armes, Si principalement d’arba-
lêtres ; Sc le fultan nlaïant point 'attaqué A c re ,
comme on croïoit en i2,po. ces troupes ne firent
rien de confiderable:
Au commencement de la même année le pape
Nicolas publia une bulle , où il exagere pathétiquement
la prife Si la ruine de T r ip o li, & le péril
extrême où fe trouve la terre-fainte, exhortant
tous les fïdeles à la croifade qu’il avoit ordonné
de prêcher , Si promettant l’indulgence pleniere
Si les autres grâces que l’on avoit accoutumé d’accorder
aux croifez, même l’abfolution des cen-
fures qu’ils auroient encourues. Cette bulleeftdu
cinquième Janvier i2.po. Vers le même-temps il
L i v r e L X X X I X .
en adreifa une à Nicolas patriarche Latin de Jeru- —
falem Sc fon légat, par laquelle il lui ordonne de - ^ ^
tablir dans les terres de fa légarion desinquifiteurs
par le confeil des provinciaux des freres Prêcheurs
Sc des freres Mineurs. C ’eft qu’en Syrie Si en Pale
ftine les défordres de la guerre attiroient l’impunité
aux heretiques Si aux Juifs.
Pour avancer l’affaire de la croifade, le pape PIâint£f ; ontreIe
cnvoïa en France deux cardinaux légats, Gérard roi de France&ie
r k 1 « t . roi a Angleterre. de Parme évêque de Sabine &c Benoit Cajetan
1 . . . Ram n?©. » .2? .
du titre de faint Nicolas, q uil recommanda au
roi Philippe par fa lettre du vingt-troifiéme de
Mars : le priant de chercher avec eux les moïens
de faire ceffer les plaintes portées au faint fiege dès
le temps d’Honorius IV . par les églifes Si les prélats
de France, contre les vexations des baillifs Si des
autres officiers du roi. Le pape Nicolas dit avoir
reçu de pareilles plaintes dans les Commence-
xnens de fon pontificat , particulièrement de la
part de levêque de Poitiers Si des églifes de
Chartres Si de Lion. L’évêque de Poitiers étoit s«p. 1. ix«vk.
Gautiers de Bruges de l’ordre des freres Mineurs, 4°'
dont il a été parlé , homme exad Si ferme à fou-
tenir les droits de l’églife. Quant à celle de Lion,
il fera parlé enfuite de fes différends avec le roi. Les ».< 7.
deux légats étoient auffi chargez de retirer du roi
Philippe le Bel les deniers des décimes que Philippe
le Hardi fon pere avoit reçus pour les frais
de la croifade qu’il n’avoit pas executée ; Si ils
dévoient accommoder lès différends, qui com-
mençoient à naître entre le roi de France Si le roi
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