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Cedui» p• 4 1 y.
XXXIX.
S. Thomas re-
fi*fc l'archerê-
ché de Naples.
Vita ap. Beil, to,.
Tom. Lut. ap•
X ch ard .p. * £ } .
T\ Ughell. te .* .
Tolom.
74 H i s t o i r e È c c l è S i à s t i q u e .
bulle du vingt-quâtriéme de Novembre 12 d f . mais
le faint homme alla trouver le pape, & fit fi bien
qu’il évita d’accepter cètre dignité. A ion refus elle
fur donnée à Gautier Giffart évêque de Bath, auparavant
chapellain du pape 8c chanoine de Veli»
tréforier, puis chancelier d’Angleterre. Il avoit tenu
déüx ans le fiége de Bath , quand il fut transféré
par le pape à celui d’Y ore.
Saint Thomas d’Aquin refufà auffi plufieurs di-
gnitez ecclefiaftiques, 8c de grands revenus que lé
pape Clement lui offrit : car îl cheriffoit particulièrement
ce feint Doéteur ; 8c avoit égard à la pauvreté
8c l’exil où fes parens êtoient réduits, par la
perfecution de l’empereur Frideric. Thomas refufà
même l’archevêché de Naples, que le pape lui avoit
confeté par une bulle qui ne fe trouve plus, 8c y
avoit joint les revenus du monaftere de faint Pierre-
Ad aram. Le faint Doéteur refufà cette dignité, 8c
pria le pape de ne lui en plus donner d’autre, voulant
demeurer dans la pauvreté & l’humilité de là,
profeffion.
Ce fut fous ce pontificat que faint Thomas écrivît
fà fomme de théologie, qu’il divifà en trois parties:
la première naturelle , Où il traite de la nature
de Dieu & des créatures ; la feconde morale divifefe
en deux : dans la première feconde il traite des principes
généraux de là morale, dans la'feconde feconde
, il examine en particulier les vices 8c les vertus.
Là troifiéme partie de tout l’oüVrage contient le
traite de l’incarnation,& celui des fecremens. Saint
Thomas le compofà pendant le pontificat de Cle-
L l V R E LXXXV. ^ i
ment IV. 8c la longue vacance dit feint fiége qui An. 1261.
fuivit. Cet ouvrage a été depuis regardé dans les
écoles comme le corps de théologie Je plijs parfait,
tant pour le fond de la doéfrine que pour
la méthode.
L ’églife de Salfbourg étoit en trouble depuis I ,xl.
1 ■ I 9 9 1, " 1 ' À _ , r Eglife de Sair- nuit ans, par la révolté de 1 archeveque Philippe, bomg.
qui bien que depofé par le pape dès l’année 1257. ^ 8^li,LÏXXVI'
fefoûtenoitàmain armée, 8c empêchoit Ulric fon
fuccefTeur de fe mettre en pofTeffion. Après fix ans
de guerre le chapitre de Salfbourg voyant la foi-
blene d’Ulric, qui ne pouvoit fe défendre lui-même,
traita avec Philippe par la médiation du roi de
¿Bohême& dmduc de Carintie, c’étoit en 12d1.Sc etm/.to,/./>.
l’année fuivante Ulric revenu d’Italie fut excom- II67’
munié par Pévêque de Squillace, que le pape avoit
envoïé avec lui pour rétablir l’ordre dans l’églife de
Salfbourg, la caufe de l’excommunication qui fut
dénoncée par tout le diocefe, c’eft qu’Ulric ne
payoit pas l’argent qu’il avoit promis à la cour de
Rome. En 12 6 3. Philippe fut chafTé de Salfbourg,
& Ulric y entra l’année fuivante; mais après y avoir
demeuré quatre mois, voyant qu’il ne pourrait s’y
maintenir à caufe de l’indocilité du peuple, outre
qu’il étoit déjà avancé en âge, il en fortit 8c envoya
en cour de Rome fe renonciation, dont la
mort du pape Urbain fufpendit l’effet.
Cependant le fiége de Paflàu vint à vacquer par
le décès de l’évêque Otton prélat très-pieux 8c **«•« ««.iiîj.
1 r 1 / • . . . To, n,cone.P» pere de Ion clergé, point guerrier, mais aimant 8}
la paix, 8c qui acquit de grands biens à fon églife.