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t nié par an &c jour , à fe faire abfoudre. Le roi rc-
*!1 pondit que très - volontiers il donneroit cet ordre
à l’égard de ceux que les juges trouveroient avoir
fait tort à l’églife ou à leur prochain. Mais , reprit
l’çyêquè y il ne leur appartient pas de connoîtr.e de
nos affaires. Et le roi reprit, qu’il ne le feroit pas
autrement. Car , ajoûta-t-il, il feroit contre la
raifon que jecontraigniffe à fe faire abfoudre1, ceux
à qui les ecclefiaftiqües feroient tort fans qu’ilsjfuf*
sv t - ii't-.ixxxi. ^enc m m Vous avez l’exemple du comte de Bre-
f # tagne, qui pendant fept ans a plaidé contre les pré-
~ lacs de la province tour excommunié , & a fi bien
conduit fon affaire, qu’enfinlepape les acondam-
nez envers lui. Donc fi dès la première année je
l’avois voulu contraindre à fe faire abfoudre, il
eut été obligé de laiffer aux prélats ce qu’ils lui
demandoienc injuftement, en quoi j’auroisgrandement
offenfé Dieu & le comte de Bretagne. Les
prélats n’eurent rien à répliquer à cette réponfa
du roi.
Deux conciles du même temps font voir les
maximes du clergé fur cette matière , ils font
Conciles -de tous deux de la province de Bourdeaux tenus par
« r a f l ’archevêque Pierre de Roncevaux : le premier à
Cognac en izô t. qui étoit la première année de
*.}. fon pontificat. On y lit ces paroles ; Ceux que la
crainte de Dieu ne détourne pas du mal , doivent
être retenus par la peine temporelle : c eft pourquoi
nous ordonnons que les barons & les autres
qui ont jurifdiétion temporelle , foient contraints
par çenfijre Ecclefiaftique, de contraindre les ex-
. - L i v r e L X X X jfjM a : r m
communiez à rentrer dans lé fein de l ’églife , par
faille des biens fituez fous leur jurifdiétion ou autrement.
L’autre ¡concile tenu cette année i z 63.
portequeiceluiiquiaurafouffert l’excommunieatioiti
pendant un an , feroit réputé heretique, & dénoncé
comme tel: ce qui aboutiffôit à le foumet-
tre aux peines temporelles portées contre les hérétiques
par les loix. Il qft dit auffi que chaque curé
aura un.papier contenant les noms des excommuniiez
, afin depeuvoir les dénoncer, félon qu’lHut
feraenjoint par le juge.Perfonne nç fera tenu pour
abfous des cenfures, même à l’article de la mort ,
s’il n'aperc de fon abfolution par lettre du juge
qui avoir prononcé la cenfure.
L’empire d’ Allemagne étoit encore vacant depuis
la mort deFrideric, c’eft-à-dire, depuis plus
de douze ans; & les deux contendans Alfonfe roi
de Caftille, & Richard comte d eCornoüaille, pref-
foient le pape de décider la quèftion de leurs élections.
Dès l’année précédente l’archevêque de
Maïence avoit indiqué aux éleébeurs une diete pour
procéder à une nouvelle cleétion ; & quelques-uns
prétendoient1 élireGonradin, ceft-à*dire, le jeune
C on rad , petit-fils de l’empereur Frideric. Mais le
pape Urbain en étant averti par le roi de Bohême,
réitéra la défenfe faite fix ans auparavant par A le xandre
IV. d elireCônradin , fous peine de nullité
& d’excommunication contre les èleûeurs. La lettre
eft dû troifiême de Juin iztfz.
Cette année 1163. le roi Alfonfe renouvelle fes
inftances auprès du pape pour obtenir la couronne
A n. i 163.
t* 82.1. e, w
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f . IV
XXII,-
Délai fur l ’affaire
de fempi-
re.
Ra. 1 n• çi-
Sup. liviLxxjti y
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Kain, " 1 xtfj;
«. 38.-