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Sup.liv* LXXXII*.
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XXXIII.
Penitence de
Gui deMpnforu
Sup, 77.1 8.
Rairii i z jp ftt.
204 H i s t o i r e E c c l p s i a s t i q u e .
L’archevêque de Lion étoit alors Pierre de T a -
rantaife de l’ordre des freres Prêcheurs. Philippe
de Savoie,que le pape Innocent IV. avoit deftine à
ce grand iiégc dès l’an i 245. en poiTeda les revenus
vingt-trois ans : mais feulement en qualité d’élu,
car il ne reçut jamais les ordres facrez, & fa vie
étoit plus militaire qu’ecclcfiaftique. Enfin fon
frere Pierre comte de Savoie étant mort après l’avoir
inftitué fon héritier , il quitta en 12.68. l’archevêché
de Lion,Tévêché de Valence, 8cfes autres
bénéfices, &c époufa Alix fille d’Otton comte
de Bourgogne. Ce fut donc à fa place que
le pape Grégoire X. pourvût de l’archevêché
de Lion, frere Pierre de Tarantaife , mais feulement
en 12.72.. Il étoit dodteur fameux dans fon
ordre, avoit enfeigné à Paris après faint Thomas ,
& étoit alors provincial. Avant fon facre il £c
hommage au roi Philippe pour les biens fxtuez au-
deça de la Saône, par a<fte du fécond jour de Décembre
1271.
Comme Edoüard rç>i d’Angleterre avoit demandé
juftice au pape Grégoire, du meurtre commis
en la perfonne de Henri d’Allemagne fon coufin ,
par Gui de Montfort : le pape lui rendit compte
de ce qui s’étoit paffe en cette affaire par une lettre
où il dit : Quand nous fûmes venus àFlorence ; Gui
de Montfort nous envoïa fa femme &c plufieurs
autres perfonnés, demander inftamment la permif-
fion d e venir en nôtre prefence, affinant qu’il étois
prêt d.’obéir à nos ordres mais nous voulûmes.
L i v r e L X X X V I . 105
prendre du tems, pour éprouver lafincerité de fon
repentir. Au fortir de Florence environ à deux
mille, ils,fe prefentaà nous accompagné de quelques
autres, tous nuds pieds, en chemife, la corde
au cou, profternez par terre & fondant en larmes -,
comme plufieurs de nôtre fuite s’arrêtèrent à ce
fpeétacle,Gui de Montfort s’écria qu’il fe foûmet-
toit fansreferveànoscommandemens, ôtdeman-
doit inftamment^d’être emprifonné en tellieu qu’il
nous plairoit, pourvû qu’il obtint fon abfolution.
Toutefois nous ne voulûmes pas alors l’écouter ,
nous ne lui fîmes aucune réponfe^ au contraire
nous fîmes réprimandé à ceux qui l’accompa-
gnoient comme prenant mal leur tems. Mais enfui-
te de l’avis de nos freres nous lui avons mandé par
deux cardinaux diacres, Richard de faint Ange &c
Jean de faint Nicolas refidens à Rome, de lui afïi-
gner en quelque fortereife de l’églife Romaine un
lieu pourfaprifon, &: le faire garder pendant nôtre
abfence par les ordres de Charles roi de Sicile. Cette
lettre au roi d’Angleterre eft du vingt-neuvié-
nie de Novembre 1273.
L’année fuivante,comme le tems du concile ap-
prochoit, le pape y appella S. Thomas d’Aquin
en confideration de fa doétrine. Il étoit àNaples,
où il avoit été envoyé en 1271. après le chapitre
général de l’ordre tenu à la Pentecôte à Florence.
L’univerfité deParis écrivit àcechapitre, demandant
inftamment qu’on lui renvoïàtleS. dodteurr:
imais Charles roi de Sicile L’emporta , & obtwae
A n . 127 y.
xxxiv.
Fin de faine
Thomas d’Aquin.
Echard. Sunu-fv
xij.zésr