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8c que s'il étoit envoïé àlapriere de l'empereur J
ce feroitun figne plus évident de la fincerité de
l’union.
Vous devez auffi prendre garde , que par une
lettre que nous vous adreiTons, nous vous donnons
pouvoir d’excommunier tous ceux qui dans ces
quartiers-là troubleront l’affaire de l’union de
quelque dignité qu’ils foient,de mettre leurs terres
en interdit, & de procéder contre eux fpirituelle-
ment & temporellement comme vous jugerez à
propos. Or le faint fiége ayant donné le même
pouvoir aux deux évêques deFerentine & de Tu rin
envoïez tous les deux pour la même affaire:Pa-
leologuc lespreffafortement d’emploïerles cenfu-
res contre quelques feigneurs Grecs qui avoient*
fait alliance avec l’empereur Latin de C. P. 8c le roi
de Sicile,comme perturbateurs de l’union. Mais les
évêques après s’être informez du fait,ne procédé-,
rent point contre ces Grecs, fachant que nos pre-
deceiTeursGregoire & Innocent ne voulurent point
écouter la même priere de Paleologue, contre tous
ceux qui feretiroieut de fon obéïffance , comme il
fevoidpar leurs lettres que vous avez. C ’eft pourquoi
il l’on vous demandoit la même choie , vous
devez bien vous garder de procéder contre ces
Grecs, comme alliez à l’empereur Philippe 8c au
roi Charles,& ennemis de Paleologue, mais feulement
s’ils empêchent direèfement l’union.
Au refte quoi qu’en exécutant vôtre commiilîon
ypus deviez éviter de donner quelque occafion dç
rupture ;
rupture: nous voulons toutefois que vous ne trai- Êjjjbt
riez pas l’affaire fuperficiellement, comme quel-
ques-unsoncfait jufques àprefent, mais enforte
que vous pénétriez à fond les intentions des Grecsj
& que furchaque article vous tiriez une réponfe
affirmative ou négative , ou u n refus exprès de repondre
¡afin qu’à vôtre retour le faint fiége puifTe
êcre informé clairement de ce qui refte à faire.
Telle eft l’inûruéHon du pape Nicolas à fes légats. xxiy
Des quil fut élevé fur le fainrfiége, il en donna ^
part à l’empereur Michel Paleologue,8c au patriar- gue>
che Jean Veccus, comme aux autres prélats.Nous
avons la réponfe de l’une Scdelautre, pleine de
louanges & de complimens : dans celle de 1 empereur
je remarque ces paroles:Je vous renvoie les
porteurs de vôtre lettre,a. qui j ai confie pluficurs
choies touchant mes affaires les plus fecretes,-çour
vous en faire le rapport, & de ce qu’ils ont vu de
leurs yeux 8c oui de leurs oreilles. Or nous appre- ^ ^ r
nons quelles étoientces affaires fecretes, par une 6o-
lettre d’Oger protonotaire de l’empereur 8c fon in- 1175
terprête de lalangue Latine, écrite à ces envoyez
du pape nommez Marc 8c Marquer, ou il parle
ainfi : Après l’audianceque vous avez eue deleni
pereur mon maître , j ’ai cru vous devoir donner fa
réponfe par écrit, de peur que la longueur du tems
8c du chemin ne vous en fit oublier quelque chofe.
L’empereur ne peut plus terminer fes affaires comme
auparavant, 8c en voici la rai fon. Ses parens
8cfes fujetsvoïantqu’ilajureobeiflance au pape,
r om e x n u . H