
A n . 117J.
Sup• liv» tx xx v.
il. 17 .
p. 166.
j ./ w . q.90.
Xcb.p. 167.
p. 16 %.
Vitaapp. Boll.y.
May t. te, 6.p.
6 y 6.
io<s H i s t o i r e E c c l e s i a s t i qjo e .
que Thomas vint enfeigner dans la ville capitale
de fa patrie dont il avoit refufé l'archevêché. Ce
prince lui alligna une penfion d’une once d'or par
mois. Ce fut là que le iaint Docteur continua la
troifiéme partie de fa fumme jufques au traité de la
penitence qu'il lailTaimparfuic. Cefutauifi à Na-
ples en 1173. que S. Thomas vit en longe frereRo-
main neveu du pape Nicolas III à qui il avoit cédé
fa chaire de Théologie à Paris, 3c qui etoit more
depuis peu. Thomas lui demanda h lavilion de
Dieu par eiTence étoit telle qu’on la décrit dans
les livres. Romain répondit: On le void d’une maniere
plus noble 8c vous le faurez bien-tôt.
Thomas partit donc de Naples pour fe rendre
a Lion fuivant l’ordre du pape ; & prit avec lui
le traire qu’il avoic fait contre les Grecs par or-,
dre d’Urbain IV. pour les convaincre d'etreur 3c
de fchifme. Mais il tomba grièvement malade
dans la Campanie, 3c comme il ne fe trouva
point dans le voifinage de convent de fieresPrêr
cheurs, il s’arrêta à FoiTe- neuve abbaye celebr e de
l’ordre de Ciiteaux , & fa maladie y augmenta.
Apres être entré dans l’églife & avoir lalué l’autel
, il pafla dans le cloître 3c devant plufieurs moines
qui étoient prefens avec quelques freres Prê-i
cheurs, il die à fon compagnon comme par ef-
pric de prophétie : Mon fils Rainald , c’eft ici
mon repos éternel, c’efl; l’habitation que j’aichoi-
fie: s’appliquant les paroles du pleaume. On le mit
dans la chambre de l’abbé, 3c pendant ia maladie
L i v r e L X X X V I . i o7
les moines lui témoignèrent toute lacharité 3c le
refpeêt poifible, s’eftimant heureux de lui rendre
quelque fervice. Quelques-uns d’entre eux le prièrent
de leur laiffer un monument de fa doêtrine, 3c
quoiqu il fut tres-foible , il leur fit une courte explication
du cantique des cantiques.
Se fentant près de fa fin, il demanda le viatique,
qui lui fut apporté par l'abbé 3c les moines, avec
le refpeêt convenable. Le malade vint au-devant
3c fe profterna par terre j 3c comme l’abbé lui
demanda fa profeilion de foi félon la coutume ,
il recita le fymbole avec grande dévotion, expliqua
particulièrement fa créance fur le faint Sacrement,
3c déclara qu’il ioumettoic fa doilrine 3c
fes écrits à l’examen 3c au jugement de l’églife
Romaine. Le lendemain il demanda l’extrême-on-
étion , 3c peu après l’avoir reçue, il rendit l’ef-
prit le matin du ieptiéme jour de Mars 1174.
ayant vécu enviton quarante-neuf ans. A fes funérailles
fe trouva François évêque deTerracine,
dans le diocefe duquel eit Folle-neuve. Il étoit de
1 ordre des freres Mineurs , donc plufieurs l’ac-
compagnerent à cette ceremonie , auffi bien que
plufieurs nobles du pays, entre lefquels le défunt
avoit beaucoup de parens. Il fut enterré dans le
ianêfuaire, ôcilfe fit plufieurs miracles àfon tombeau.
Sa vie parotc courte en comparaifon de la multitude
de fes écrits. Les cinq premiers volumes
font des commentaires fur la plûpart des oeuvres
A n. 1273.
Echard.f* 1 1 tv
V. labbe. Script*.
Cave. f&c. Jchoi*.
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