
An .i 2.63. n ont Pu procurer , faute de pouvoir s'expliquer
enfemble immédiatement ; étant réduits à fe
fervir d’interpretes ignorans. Or la veille de Noël
de l'année derniere, quatrième de notreregne , c’ér
toit 1 an i z6i*. Nicolas evêque deCortone èû.venu.
nous trouver comme nous l’en avions prié,fachant
qu’il eft grec d’origine , 8c nourri dans l'églife Roumaine;
enforte qu’il fait parfaitement la doctrine
des deux églifes. il nous l’a donc expliquée en grec r
comme elle a été enfeignée par les peresLatins, far
voir les papes Sylveftre , Damafe , Celeftin, Aga~
thon y Adrien ,Leon le grand ôc le jeune,.Grégoire
le dialogue: les évêques.Hilaire de Poitiers, Am*
broife de Milan, Auguftin d’Hippone, je r âme ,,
Fulgenee, 8c les autres. Ec nous avons trouvé cette
doétrine conforme à celle de nos peres Athanafc
d Alexandrie , Baille de Cefarée en Cappadoce,,
Grégoire le théologien* Grégoire de Ny ffe, jean
Chry foftome, 8c les deux Cyrilles. G’eû pourquoi
délirant fincerement 1 union , nous vous cnvoyons
cet évêque , 8c vous prions de nous le renvoyer
promptement, avec des légats, de votre p a rt, pour
*. <ri. confommer ce grand ouvrage. On voit ici les peres
tant Grecs que Latins les plus eftîmez des Grecs..
Le pape ne fit réponfe que l’annéefuivante le v in g t
deuxième de Juin. Il y témoigne une grande joie
des bonnes difpofitions de l’empereur , 8c lui renvoie
1 e;vequ.e de Cortoneavee deux freres mineurs;
Gérard de P rato, 8c Rainier de Sienne, en qualité:
de fes nonces.
En attendant le fuccês de cette négociation , le
L i v r e L X X X V . 3 *
pape ne laiiToic pas de pourvoir aux frais de la
guerre pour le rétabliflement de l’empereur Bau-
doiiin. A cette fin il envoïa deux nonces en A n gleterre,
Léonard 8c Beràrd , qui convoquèrent une
grande alfembléedes évêques 8c du clergé àOüeft-
minfter après la fête de laT rin ité ,q uice tte année
1163. étoit le vingt-feptiéme de Mai. Ils répondirent
nettement qu’ils ne vouloient rien contribuer
pour ce fujet, tant à caufe de la divilion qui
regno.it en Angleterre entre le roi 8c les feigneurs »
que pour ladifettecaufée par la fterilité de la terre;
&c ils dirent , qu’ils devaient plutôt fubvenir à
leur roi 8c à eux-mêmes , qu’à un prince étranger.
Le clergé de France re-fula de même le fecours
pécuniaire pour le recouvrement de C. P. comme
on voit par les reproches qu’en fit le pape aux
provinces de R e im s , de Sens 8c de Bourges ; &
les prélats deCadille 8c de Léon firent un pareil
xefus.
Les prélats de France ne furent pas fi difficiles
pour le fecours dela terrefainte. Bibars Bondocdar
fultan d’Egypte quatrième des Mammelucs, vint
¡cette année le quatorzième d’ Avril devant Acre
avec trente millechevaux : le lendemain il brûla
les jardins, 8c s’avança jufques aux portes de la
vil le, qui fut en grandperil. La caufedecette in-
fulce fut que les Templiers 8c les Hofpitaliers ne
vouloient pas rendre au fultan quelques efclaves,
fuivant leurs conventions , quoi qu’il voulût
-rendre de fa part ce qu’il devoir. Dans le même
mois les Sarrafins détruifirent le monaftere de
E ij
A n .i î S}:
Matth. tPeJfm*
p. 381. •
Rain, th 19» 2 9 .
1 iv ' *
X IX ,
Subvention
pour la terre
fainte.
Bibl. Orient#
p . 1 0 4 ,
Sanut p» n i«