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I c pape à F lo
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Ricord. Metlejp.
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Gl9. Villetni lib.
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Macbiavdib. 1 r.
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180 H i s t o t r e E c c l e s i a s t i q u e :
contraignez les clercs de repondre en toutes caufes
dans votre cour ôc dans celles des autres juges.'
Vous impofez de nouveaux péages & desexaétions
induës fur nos fujets tant clercs que laïques Ôc fur
leurs ferfs, contre les canons ôc au mépris des cen-
fures prononcées par le faintilege. Si des Juifs ou
desSarrafins de condition libre viennent au baptême
, vous faites auffi- tôt con fifquer leur bien ôc
les reduifezen fervitude. Si desSarrafins efclaves
de Juifs reçoivent le baptême, vous les faites rentrer
dans la fervitude des Juifs. Si des Juifs ou des:
Sarrafins acquièrent les héritages des Chrétiens,
vous ne permettez pas que les paroiifes où ces biens
font fituez s’enfaffent payer les dixmes.. La lettre
eft datée d’Orviete le vingt-huitième de Mai 1273..
mais elle n’eut pas grand e ffe t, comme on verra,
dans la fuite.
Peu de tems après le pape partît d’Orviete , ôc
s’étant mis en chemin pour fe rendre à Lyon,il vint
à Florence où il arriva le dix-huitième de Juin.
Outre les cardinaux ôc les officiers de fa cour , il
étoit accompagné deCharles roi de Sicile ôc deBau-
doùin empereur titulaire deC. P. qui mourut fur
la fin de cette année. Le pape trouva la fituation de
Florence fi agréable pour le bon air ôc pour les belles
eaux, qu’il réfolut d'y paffer l’été; Sc logea pendant
fon iejourdans le palais d’un riche marchand
de la maifon des Mozzi. Mais il fut affligé de voir
une fi belle ville déchirée par les deux partis des;
Guelfes 8c des Gibellins. Les Guelfes avoient pris.
Ratn. »riS*
L i v r e L X X X V I . 181
le deffus ôc avoient fait bannir plufieurs citoyens ~~—
comme Gibellins: le pape entreprit de les faire rap-
peller ôcderéünirlesefpritsjôc les fît convenir d’une
paix,qui fut concluë le fécond jourde Juillet,
fous peine de vingt mille marcs de fterlins païables
moitié au pape, moitié au roi Charles. Mais les
findics des Gibellins étant venus à Florence pour
la conclufionde cette paix, on leur dit que lema-
refchal du roi Charles à la pourfuite des Guelfes,
les feroit tuer s’ils ne feretiroient. Ce qui les épouvanta
tellement qu’ils s’en allèrent, ôc la paix fur
rompuë; Le pape en fut extrêmement ir r ité , ii
partit de Florence au bout de quatre jours après
l’avoir mife en interdit, ôc elle y demeura pendant
tout fon pontificat.
Dèsl’ année precedente le pape s’appliquoit fortement
à procurer la paix entre les villes d’Italie,
ôc pour cet effet il avoit fait fon légac, l’archevêque
d’Aixdont lacommiffion portoit: Vous ferez
venir en un lieu convenable des députez de chaque
parti; Scieur ferez entendre que pour la tenuë du
concile que nous avons ordonné,il faut préparer la
fureté des chemins , ou par une paix folideoudu
moins par une tréve.Vous leur ferez conftdererles
périls fpirituels ôc temporels, & les pertes que leurs
divifions leur ont attirées; ôc que s’ils retombent
dans la guerre civile elle leur fera pluspernicieufe
que devant. Que par confequent ils doivent prévenir
le mal promptement, en ramenant par 1»
douceur un petit nombre de feditieux qui troaz
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