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d égard a fes prières, quoi qu’il lui reprefentât Ton
A n.i i 78. W W '
' drou & les
préparatifs qu il avoit faits pour fon
XXIII.
Inftruétion aux
légats’ pour la
Grèce.
25*;#.* 1178. n,t.
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Vading. 1178 .n.
384.
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voyage. Le pape lui remontroit au contraire, que
les Grecs n avoient fait que reprendre une ville
qui leur avoit appartenuqu’ils l’avoient par droit
de conquefte: & qu’enfin c’étoit des'Chrétiens &c
des enfans de 1 eglife,enfortequ’il nepouvoit permettre
a d autres Chrétiens de leur faire la guerre,,
fans ateirer la colere de Dieu.
Apres que les ambaffadeurs Grecs furent partis,,
le pape en voïa à C. P. quatre nouveaux légats tous*
quatre de l’ordre des freres Mineurs, favoir ; Bar-
chelemi évêque de GroiTetcoenTofcane,Barthele-
mi de Sienne miniftre deSyrie, Philippe de Percmfe
& Anged Orviette le£leurs,c’eft à~dire,profeffeurs.
en théologie. Le pape les chargea de quatre lettres,
les deux premieresàl’empereurMichelPaleologue,
1 une ou il lui fuit exeufe du long féjour de fes am-
baffadeurs, caufé par la vacance du faint fiége & la
nouveauté de fa promotion : la fécondé où il lui
parle de fes interefts temporels.il fe plaint de ce
qü il n a donne aucune charge à fes ambafladeurs.
de traiter avec Philippe empereur titulaire de C.P.
& Charles roi de Sicile, comme le pape Jean XXI.
lui avoit confeille ; & il l’exhorte d’envoyer dans
cinq mois des perfonnes capables de conclure la
paix. La troifieme eft à Andronic fils p H de
1 empereur, qu il félicité fur le zele qu’il avoit témoigne
pour l’union : ces trois lettres font du feptieme
d Odtobre 11.7-8. La quatrième datée dulen-
L i v r ê L X X X V I I . 199
demain eft adrefleeaux patriarches , 5t aux autres Iz g
prélats Grecs,qu'il exhbrte ôc leur ordonne de faire
chacun en particulier fuivant la requifition des légats
, leur profelfion de foi, reconnoître la primauté
del’églife Romaine, & abjurer lefchifme.
Le pape donna de plus une inftruéKon à fes ».7.
1 / \ .1 i- a a . /, 1 _ A lU t .co n f.f• légats, ou il dit : A votre arrivée vous donnerez 7}0,
la benedi&ion de nôtre part à l’empereur Michel,
& à fon fils Andronic, SC vous leur témoignerez
qu’elle a été nôtre joie à la réception de leurs lettres
; &c quelle eft celle de tous les Latins , dans
l’efperance de la parfaite union avec les Grecs.
Enfuite vous prefenterez à l’empereur la lettre qui
regarde le fpirituel,c’eft-à-dire la première ,puis
à Andronic, & au patriarche celles qui leur font
adreffées. Quant aux affaires temporelles, pour,
vousinfinuer plus facilement auprès del’empereur
& de fon fils, vous direz d’abord que l’églile R o maine
les regardant comme rentrez dans fon fein , t-7J1*
prétend les favorifer entre tous les princes catholiques
autant que la juftice le perpétra. C ’eft
pourquoi dès le tems du pape Jean elle n’a rien
diftimulé à l’empereur, mais lui a donné le con-
feil falutaire de faire la paix avec quelques princes
Latins, qui prétendent qu’il leur fait tort, &c
ont grande confiance en leur bon droit & en
leur puiffance. Vous pouvez fur cet article vous
inftruire amplement par la lettre du pape Jean
au même empereur, Sc par la nôtre concernant le
• temporel, c’eft-à-direlafeconde que vous lui ren